MTC: EN MARGE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 26 FÉVRIER: Première candidature d’une femme

Avec l’annonce d’une saison à 37 journées pour 2016, beaucoup vous diront que «lécourse fine largé», mais la course d’ouverture n’est par pour le 26 mars comme indiqué, mais bien pour le vendredi 26 février. Comme chaque année, en effet, les membres du Mauritius Turf Club (MTC) seront appelés à élire deux administrateurs dont leur mandat de trois ans arrive à terme. Cette année, les membres du Club sont appelés à remplacer Jeenarain Soobagrah et Michel Halbwachs. Si ce dernier a choisi de ne pas se représenter à un nouveau mandat, par contre le président sortant est bien sur la liste des cinq candidats qui sont en lice après le retrait du  Dr Abdullah Atchia. Mais contrairement aux années précédentes, cette élection affiche déjà son lot de surprises.
En effet,  la nouvelle candidature de Paul-France Tennant,  tout comme celles de  Damee Hilda Yerriah et d’Aniff Baboo Mohamed constituent les premières surprises. A bientôt 70 ans, Paul-France Tennant tente une nouvelle candidature et l’histoire retiendra que la dernière fois qu’il était sur le board en 2009, il était assis aux côtés de… Mukesh Balgobin et Jeenarain Soobagrah. Drôle de coïncidence diriez-vous, mais avec cette fois Jeenarain Soobagrah qui tente l’élection du renouvellement seul contre tous, qui est aussi une première dans l’histoire récente de ce Club où un président sortant  choisi de ne pas avoir de colistier pour l’accompagner dans sa nouvelle quête de l’électorat du MTC.
Par contre les deux nouvelles têtes qui ont pris la décision de briguer un mandat pour ces élections sont l’expert comptable et homme d’affaires Aniff Baboo et l’avoué et professionnel de l’Arbitrage, Hilda Yerriah. Aniff Baboo Mohamed est très actif au sein du Rotary Club International  dont il a été gouverneur du district 9220 en 2012. pas très connu du monde hippique, cependant Aniff Baboo est membre du MTC depuis des années et c’est sans doute pour son expérience dans la comptabilité qu’il est sur la liste des  candidats.
Avoué de formation de plus de 26 ans, Hilda Yerriah dispose aussi d’une solide formation dans le domaine de l’arbitrage. Elle est, en effet membre du Chartered Institute of Arbitrators depuis 2010 et depuis 2014, elle est membre de la Chambre d’Arbitrage et Médiation de Paris. Depuis deux ans, elle est dans le rouage du MTC pour avoir  siégé sur le comité disciplinaire  dans le cas Parisi aux côtés d’Armand Maudave et Jean-Noël Fayolle. Elue ou pas le vendredi 26 février prochain, Hilda Yerriah va écrire à sa façon l’histoire du MTC et hier elle n’a pas hésité à exprimer sa fierté à Week-End sur ce point important. «En fait, je n’ai pas tout de suite pris conscience de l’importance de ma décision de poser ma candidature. Je suis certes contente d’apprendre que je suis la première femme à être candidate, mais j’espère surtout que ma décision brisera un tabou et que plus tard, d’autres femmes puissent faire acte de candidature vu quelles sont nombreuses à être membres du MTC et très actives au sein des écuries», a expliqué Hilda Yerriah.
PFT à contre-pied
Que dire de la candidature de Paul France Tennant sinon qu’elle a pris tout le monde à contre-pied.  Dans les coulisses, il a laissé entendre qu’il a été approché par plusieurs personnes pour se présenter à ces élections. Toutefois, dans le giron, on n’arrive toujours pas à expliquer la raison derrière la décision de cet ancien président du MTC, surtout à un moment où ses principaux lieutenants ont pris leurs distances du Champ de Mars. Paul France Tennant a sa chance, mais elle n’est pas si évidente même si le Dr Abdullah Atchia s’est retiré en sa faveur. Mukesh Balgobin aurait dû être élu l’année dernière où il n’avait été battu que par deux voix au profit de jean-Noël Fayolle .
Mukesh Balgobin a été propriétaire et a déjà officié comme Commissaire Administratif du MTC entre 2007 et 2009. Il est considéré comme le candidat idéal, pour ne pas dire le grand favori de ces élections du fait qu’il dispose d’une certaine assise au MTC, et qui plus est, il est bien vu par les autorités gouvernementales. Même si beaucoup de membres estiment que cette posture pourrait lui jouer un mauvais tour. «C’est la deuxième année de suite que je pose ma candidature et tout le monde sait pourquoi je suis en lice. Quant à la question que je sois un candidat du gouvernement, il n’y a rien de plus faux. C’est la parade que trouvent mes adversaires pour contrer ma candidature», nous a expliqué Mukesh Balgobin.
Paul France Tennant et Mukesh Balgobin font-ils équipe ? Certains disent que oui, d’autres disent non, mais une chose est sure, ils sont tous deux considérés comme faisant partie des proches de Jean Michel Giraud. Si l’histoire de clan ou de clique fonctionnait jusqu’à tout récemment, qu’en sera-t-il pour cette nouvelle joute? La question reste posée, même si pour la première fois dans l’histoire le président sortant Jeenarain Soobagrah a été le premier à dire qu’il ne fait  partie d’aucun clan.Du reste, c’est ce  qui lui a permis, sans doute  d’attirer un capital de sympathie  de ceux qui  jusqu’à tout récemment faisait partie d’une masse silencieuse au sein du MTC. Même ses plus fervents détracteurs reconnaissent qu’il s’est toujours montré au-dessus de la mêlée et c’est sans doute aussi la raison qui pousse Jeenarain Soobagrah à rechercher une nouvelle élection affirmant à Week-End qu’il «a fait alliance avec le Club». Il faut aussi reconnaître que Jeenarain Soobagrah a pris la barre dans des conditions pour le moins compliquées,  surtout après la publication du Rapport Parry. Il a certes joué, au départ, sur une politique de zéro tolérance, mais qui a été cependant souvent mise en difficulté en raison des travers qui existent au MTC. Au fait, il a emprunté une voie à l’opposé, ce qui a redonné confiance aux turfistes. Est-ce suffisant au MTC pour être élu aujourd’hui? On aura bien la réponse le 26 février.
Alors, qui sont les deux, qui seront élus ? Les paris sont ouverts…

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