MUNICIPALES 2015 : Campagne morose

Cinq cent trente-neuf candidats se sont inscrits pour les élections municipales du 14 juin. Dans les villes, les partis parviennent difficilement à briser l’indifférence qui s’est installée. La campagne s’annonce morose.
Bien que l’ambiance soit morose en ce début d’hiver dans les villes, les partis politiques en lice auront une quinzaine de jours pour tenter d’attirer l’attention sur eux en marge des élections municipales du 14 juin. Tâche qui ne s’annonce pas facile face à la grande indifférence affichée par le public pour cet exercice. Après les élections générales de 2014 et le changement de pouvoir, une certaine lassitude semble avoir gagné la population en ce qui concerne la chose politique. Les partis comme le PTr et le MMM vivent des crises à répétition sans que rien ne change vraiment, malgré le souhait exprimé de l’intérieur et de l’extérieur.
Les Rouges, qui sont tous rentrés docilement dans les rangs au retour de Navin Ramgoolam, ne participeront pas aux élections. L’ancien Premier ministre tente d’expliquer cette décision en jetant le blâme sur le gouvernement, mais il est évident que le parti préfère clairement éviter une nouvelle humiliation après sa défaite de 2014 et tous les scandales qui se sont succédé depuis. Le duel lors des prochaines municipales sera entre l’Alliance Lepep et le MMM, qui a connu récemment des bouleversements. D’autres partis tels Rezistans ek Alternativ tenteront aussi de se frayer une bonne place auprès des électeurs.
Cinq cent trente-neuf candidats se sont inscrits lors du Nomination Day du samedi 23 mai. Le dépôt des candidatures s’est déroulé sans grand bruit dans les villes. Seule une poignée de sympathisants étaient présents aux abords des centres d’enregistrement et quelques défilés ont eu lieu. Mais aucune grande effervescence à noter.
Au rythme où vont les choses, il est évident que le taux d’abstention risque d’être élevé. Mais l’enjeu de ces élections demeure important pour les partis inscrits. Le gouvernement cherchera à faire comprendre qu’il reste populaire auprès du public, six mois après son arrivée aux affaires. L’opposition voudra pour sa part démontrer le contraire.

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