MUR EFFONDRÉ: Travaux à Coromandel, les conditions non respectées décriées

Les travaux de réparation du mur à Morcellement Hermitage, Coromandel, dont un pan s’est affaissé le 21 août, ont débuté lundi. La firme de construction asiatique Beijing est chargée de la première phase : la démolition du mur devrait être complétée cette semaine. Toutefois, pour les habitants de cette région, de nombreuses lacunes durant le procédé de démolition sont perceptibles. Ils s’interrogent d’ailleurs sur la conformité de ces travaux.
Le manque de communication entre la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill, Hans Rooplall Beerjeraz — le promoteur des travaux sur trois sites distincts au Morcellement Hermitage — et les habitants a été longuement déploré par ces derniers depuis cet accident (21 août 2012). Ils évoquent également l’absence d’informations sur les responsabilités du promoteur des travaux et des démarches entreprises pour la destruction du mur et la construction d’un mur de soutènement.
Par ailleurs, le laxisme de divers parlementaires présents sur le site affecté quelques semaines après l’incident a été pointé du doigt. Pendant plus de deux mois, les résidents de la rue Maxime Boodoo attendent que les travaux de réparation soient effectués avant l’arrivée des grosses pluies estivales. Ce mur, pour rappel, avait été érigé sans la permission de la municipalité. « Au cas contraire, nous serons les victimes d’un éventuel glissement de terrain car depuis les travaux de terrassement et de nivelage qu’a effectués M. Beerjeraz, nous sommes restés sur notre faim », déclarent-ils.
Depuis lundi, des ouvriers de la firme Beijing sont à pied d’oeuvre pour la première partie des travaux de réparation consistant en la démolition complète du mur. Cependant, Le Mauricien n’a vu aucun Notice Board du Building and Land Use Permit mentionnant l’autorisation de la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill et divers détails importants sur la nature des travaux. Pourtant, cet élément essentiel doit être placé sur tout site de construction afin de privilégier la transparence. Par ailleurs, aucun policier n’est présent sur le site comme convenu par la municipalité BB/RH lors des réunions de consultation entre les représentants des habitants et la municipalité. Il avait aussi été question qu’un Geotextile Net soit aménagé afin d’absorber la poussière durant les travaux.
Nous avons tenté d’obtenir des informations du côté de la municipalité de BB/RH sur la conformité et les étapes des travaux ainsi que la sécurité du site, mais sans succès. « Le maire est le seul à pouvoir répondre à vos questions. Mais il n’est pas au pays actuellement », nous a-t-on répondu.
De plus, le site affecté par la destruction du mur est protégé de feuilles de tôle afin de prévenir l’effondrement d’autres rochers.
Pour Jacques Nombro, porte-parole des habitants de la région, c’est la déception totale. « Rien de ce qui a été convenu avec la municipalité n’a été respecté. De plus, le promoteur joue toujours aux abonnés absents », soutient-il.
Les habitants du morcellement sont au qui-vive quant au déroulement des travaux. « Nous n’avons pas encore pris de mesures concrètes. Nous observons toujours comment se passent les travaux bien que nous sommes dans le flou total », soutient une habitante de la rue Maxime Boodoo. Cependant, indique-t-on, depuis la visite d’Hervé Aimée (ministre des Administrations régionales) sur le site il y a deux semaines, un dénouement positif est perceptible quant à l’avancée des travaux. Et aux habitants de préciser : « Nous avons eu une rencontre avec le ministre Aimée et il nous a donné l’assurance que les choses avanceront très vite. » Cependant, la démolition du mur n’est pas l’unique préoccupation des habitants de l’avenue Hermitage. L’affaissement des terres et la fragilisation des terrains et maisons provoquant des dommages structurels sont plus que redoutés. « Y aura-t-il une suite ? », se demandent-ils.

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