MUSIQUE: « Le Copyright Bill doit mettre fin au monopole de la MASA »

L’Administration des Droits des Artistes, regroupement qui milite pour les droits des auteurs et compositeurs mauriciens, invite le gouvernement à aller de l’avant avec le Copyright Bill. Selon Jean-Noël Bridiane, le porte-parole, la version finale de la nouvelle loi est déjà prête et devrait être présentée au parlement.
« Il ne faut plus se voiler la face. Le gouvernement doit avoir le courage de présenter le Copyright Bill à l’Assemblée nationale comme il l’a fait avec la loi sur l’avortement. » Pour Jean-Noël Bridiane, en attendant la nouvelle loi, les droits des auteurs et des compositeurs sont bafoués.
Le porte-parole l’Administration des Droits des Artistes (ADAM) estime que le Copyright Bill permettra aux artistes de gérer leurs droits personnellement, au lieu de les confier à la Mauritius Society of Authors (MASA) comme c’est le cas actuellement. « Le Copyright Bill doit mettre fin au monopole de la MASA. Nous soutenons la proposition pour les Individual Rights. Si un artiste peut gérer ses propres droits, il n’aura pas à payer 30 % de la somme qui lui revient à la MASA. »
Jean-Noël Bridiane cite l’exemple de Michel Legris à qui la MASA réclame Rs 6 000 comme montant dû sur un emprunt. « Est-ce qu’une personne comme Ton Michel doit avoir une dette envers la MASA ? » ADAM regrette que le nouveau conseil d’administration de la MASA n’ait pu faire bouger les choses comme elle s’y attendait.
Par ailleurs, Jean-Noël Bridiane est d’avis qu’il faut un code d’éthique pour les artistes travaillant à la radio. « Il y a trop d’artistes qui sont devenus animateurs de radio. Il y a des partis pris, des cliques. Il y a un groupe qui a déposé 20 CD à une radio, jamais une seule de ses chansons n’a été programmée. »
Dans le même esprit, ADAM réclame un équilibre entre la programmation des têtes d’affiche et les artistes émergents. « Il faut donner la chance à tous. » Plus d’espace pour la musique africaine est également réclamé. « Nous sommes trop concentrés sur l’Europe. »
ADAM regrette également que la plateforme digitale, qui représente l’avenir de la musique, soit restreinte pour les artistes mauriciens. « La majeure partie du répertoire sur Orange vient de Bollywood. Quelle est la place des artistes mauriciens, dont les chanteurs de bhojpuri ? »

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