MUSIQUE—DU 11 AU 14 SEPTEMBRE: Crèmes de jazz

Le Ernest Wiehe Jazz Festival se rassemble cette année en regroupant l’essentiel de ses rendez-vous à l’hôtel Tamarin, dirigé par l’organisateur de l’événement, Cyril Michel. Ce recentrage sur sa scène principale permettra un affinage des conditions acoustiques et libérera les musiciens de la fatigue des déplacements dans toute l’île comme ce fut le cas lors de la seconde édition. Mélomanes de tout poil et fanas de jazz ont rendez-vous du 11 au 14 septembre avec des grosses pointures, pour un jazz mâtiné des couleurs de Maurice, de La Réunion, de l’Afrique du Sud, de la France et d’ailleurs.
Histoire de tenter le diable, le festival de jazz Ernest Wiehe commencera avant le festival avec deux soirées gratuites offertes en prélude, le 6 septembre avec la Réunionnaise à la voix d’or Laurence Beaumarchais qui ne se déplace jamais sans son pianiste Thüryn Mitchell. Ils joueront et chanteront avec nos chouchous Neshen Teeroovengadum, Steven Bernon et Christophe Bertin, tous réunis au Cocoloko à Grand-Baie. Le deuxième prélude gratuit sera donné simultanément à la Place Cap Tamarin, sous la forme d’un Tribute to Ernest orchestré par le trompettiste Philippe Thomas avec rien moins que Kersley Pytambar, Noël Jean, Steeve Deville et Christophe Bertin.
Qualifiée de « voix la plus survoltée de l’océan Indien », Laurence Beaumarchais déborde d’énergie, explore les rythmes et improvise à l’intuition, histoire d’emmener son public dans des aventures volcaniques. Elle ouvrira le festival avec ensuite, le pape du jazz et en quelque sorte le parrain du festival qu’est François Jeanneau. Formé à la meilleure école, les clubs de jazz parisiens des années 60/70, il a créé en 2000 l’orchestre national de jazz à la demande du ministère de la Culture français. Apôtre du free-jazz, François Jeanneau joue du saxo, dirige, forme, compose et arrange. Outre son grand concert en quartet du 11 septembre, il animera une masterclass au conservatoire mauricien.
La deuxième soirée du 12 septembre accueillera après la première partie du Philippe Thomas Syndicate, l’extatique harmoniciste Olivier Ker Ourio qui vient en big band, un vieux rêve qu’il a accompli cette année dans son île natale avec la crème du jazz réunionnais. Récemment ovationné aux rendez-vous du jazz de La Villette, à Paris, cet Orkes Pei composé de quelques surdoués de la basse, de la batterie ou du piano, et d’une sympathique formation de cuivres explore le répertoire réunionnais dans sa veine la plus poétique et musicale sur des créations d’Alain Péters, Luc Donat, Firmin Viry, Danyel Waro etc. Il y aura du maloya et du séga dans cette soirée.
Avant le concert de clôture gratuit qui réunira tous les musiciens du festival pour un Jam jazz sunset le 14 septembre à 18 h, la soirée du samedi sera consacrée aux créations du pianiste mauricien Olivier David, puis à la découverte d’une des grandes valeurs montantes du jazz sud-africain en la personne de Mark Fransman, qui se produira en quartet. Ce compositeur multi-instrumentiste qui vient avec trois musiciens solistes joue du piano, du saxo et chante. Représentant le renouveau musical sud-africain, cet artiste a séduit sans le savoir, celui qui chez nous a posé les bases du jazz mauricien en formant et soutenant sans relâche plusieurs générations de jeunes musiciens, Ernest Wiehé, dont ce festival porte si bien le nom.

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