MUSLIM GIRLS COLLEGE : Un demi-siècle au service de l’éducation des filles

De ses débuts en 1964 au No 35, rue La Corderie, à son transfert à la rue Dauphine à Port-Louis où il se trouve toujours, le Muslim Girls College a connu une évolution remarquable au cours des cinquante dernières années en termes de croissance, d’infrastructures, de facilités scolaires, d’effectifs et de performances académiques.
Le 2 février 1964, l’école démarre avec une soixantaine d’élèves en Form I et quatre enseignantes, dans un immeuble de la rue La Corderie appartenant à une organisation charitable, la Surtee Soonnee Mussalman Society (SSMS). Cinquante ans plus tard, le Muslim Girls College compte 725 élèves à tous les niveaux du cycle secondaire – de la Form I à la Form VI – et un personnel académique composé de 45 enseignants, dont trois hommes, auquel il faut ajouter un contingent non enseignant de 25 personnes.
Construit sur un terrain appartenant à la SSMS depuis 1924 et cofinancé par la famille Kathrada (qui a fait un don de Rs 250 000) et la SSMS, le nouveau bâtiment du Muslim Girls College à la rue Dauphine est inauguré officiellement le 10 février 1967 par Lady Rennie, l’épouse du gouverneur général de l’époque. Le Muslim Girls College a, depuis le départ, donné la chance à des milliers de filles de poursuivre leurs études à un moment où il n’y avait qu’une poignée de collèges privés pour filles et une éducation payante. Les frais de scolarité au Muslim Girls College étaient toujours très modiques, celles qui ne pouvaient s’acquitter de cette somme nominale n’étant pas mises à l’écart par la direction du collège. Certaines de ces filles ont poursuivi des études universitaires. Elles travaillent aujourd’hui dans les professions libérales, d’autres sont revenues au collège où elles travaillent à leur tour comme enseignantes.
Depuis le milieu des années soixante, d’illustres Mauriciens ont contribué au succès et à la pérennité du Muslim Girls College. Ainsi, Mohamad Vayid et Sir Hamid Moollan, entre autres, ont agi comme managers à des périodes différentes. Parmi les nombreuses femmes qui ont été à la tête de l’établissement de la rue Dauphine, il y a Aisha Gareeboo qui a consacré plus de trois décennies au Muslim Girls College, dont 27 ans comme directrice, avant de prendre sa retraite.
Au fil des ans, le bâtiment abritant le Muslim Girls College est passé par quelques modifications et métamorphoses. L’école est dotée de deux étages additionnels, d’une annexe, la Sir Hamid Moollan Wing, du nom d’un de ses ex-Managers, de nouvelles salles de classe pour accueillir les élèves de Form VI, de plusieurs laboratoires de science et des terrains de sport.
Au Muslim Girls College, les taux de réussite aux examens de SC et HSC tournent autour de 82 à 85 %. Quelques élèves se sont distinguées aux épreuves nationales, par exemple en langue arabe et ont obtenu 6 ou 7 unités aux examens de SC. « Les filles qui nous sont confiées gardent un bon souvenir de leur passage chez nous une fois leurs études terminées. Les parents aiment la discipline qui règne dans notre établissement et les valeurs morales et citoyennes que nous inculquons à nos filles », déclare Rashida Motala, l’actuelle rectrice du collège.
De son côté, Salim Timol, président de la Surtee Soonnee Mussalman Society lorgne vers l’avenir et réfléchit aux orientations stratégiques des prochaines années à venir. « Le Muslim Girls College a toujours été ouvert à tout le monde. Nous comptons continuer dans cette voie et aller encore plus loin pour assurer le développement futur du collège. C’est dans ce contexte que nous envisageons de faire un rebranding du Muslim Girls College. C’est tout un travail. Nous allons prendre le temps nécessaire pour bien le faire », laisse entendre M. Timol. Le Muslim Girls College aborde l’avenir avec sérénité et se prépare à entamer le prochain demi-siècle.

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