NATATION – DANS UN AFFIDAVIT JURÉ EN COUR SUPRÊME: Les clubs demandent un ordre pour de nouvelles élections

La crise qui frappe la Fédération mauricienne de Natation (FMN) depuis ces derniers 13 mois  prend une nouvelle proportion, voir même une nouvelle direction. La crainte d’un « coup pétrie» de la part de Doreen Tiborcz, présidente illégale de la FMN est clairement affichée avec une plainte qui a été déposée en cour suprême durant la semaine écoulée par le biais d’un affidavit juré par Narain Jassodanand au nom de 10 clubs de natation. Ce groupe réclame, d’une part, que la justice demande à Doreen Tiborcz d’organiser des nouvelles élections au sein de la FMN sous la supervision de la Commission Electorale et d’autre part d’interdire aux six membres restant de la FMN illégale d’agir au nom de la fédération et procéder à l’enregistrer des nouveaux clubs de natation ou des nouveaux « membership clubs».
Le syndrome de 2007-2008 va-t-il encore frappé la Fédération mauricienne de Natation ? C’est la question qu’on se pose à la rédaction sportive de Week-End alors que nous avons pris connaissance de la plainte et la demande d’un ordre interlocutoire   par 10 clubs de natation, qui sont CNQB, CDS, CSSC, CAMO, PLASA, BBASA, PDSC, BUPAD, CNSP et le CNSPL  contre l’enregistrement de nouveaux clubs. En effet, on se souviendra qu’à la veille de la rencontre en 2007 avec les clubs dûment enregistrés à la FMN avec l’émissaire de la Fédération Internationale de Natation (FINA), Sam Ramsamy, 13 clubs de natation étaient sortis de nul part pour demander leur reconnaissance. Une affaire rocambolesque, qui à l’époque, avait mis en exergue l’existence de clubs fictifs utilisés par certaines personnes mal intentionnés pour prendre le contrôle au sein des fédérations.
«Lâche et vile démarche»
L’histoire est-elle en train d’être réécrite, cette fois à l’envers et par celle qui avait farouchement combattu cette tentative de coup d’état au sein de la FMN, en l’occurrence  Doreen Tiborcz ? Malgré tout ce que nous pensons sur la méthode utilisée par l’ex-présidente de la FMN pour rester au pouvoir depuis décembre de l’année dernière, nous voyons cependant très mal le fait que Doreen Tiborcz ait pu choisir la voie de la déraison et surtout participer dans une « lâche et vile démarche » pour envahir la FMN avec des clubs qu’elle a toujours considéré comme fictif et dangereux pour le sport.
Cependant, attendons ce qu’il va se passer devant la justice pour en faire une idée beaucoup plus circonscrite de la vrai situation au sein de la FMN. Car cette affaire a été appelée lundi devant le juge en chambre. Mais visiblement les craintes des dirigeants de ces 10 clubs sont que les six membres restants de la FMN illégale ont agi « unlawfully » sur cette question .
« Applicants are also aware that the remaining members of the formerly validly constituted Managing Committee i.e Respondents Nos. 2 to 7 are trying to organize the setting up of new swimming clubs to cause them to join as member clubs of the Federation and/or to accept the membership of existing sports club as member clubs, with the oblique motive to regain the majority of clubs and undermining free and fair elections which, as mentioned above, Respondent No.2, stated she would organize only in February 2013 », peut-on lire à la clause 18 de la plainte.
Démissions successives
Cependant la toile de fond de la plainte de ces 10 clubs reste l’organisation de nouvelles élections au sein de la FMN. Outre le fait d’expliquer qu’en vertu du Sports Act, le comité directeur de la FMN ne tient plus la route après les démissions successives de Kee Sing Poo Cheong, Alain Kong, Fawrez Baboo et Connie Verny. La plainte de Narain Jassodanand soutient que la FMN est dans une position qu’elle ne peut « operate and function properly , validly and legally through its Managing Committee as it is in breach of the Sports Act ».
Des élections au 12 décembre
De plus dans leur plainte, les clubs récusent aussi le fait avancé par Doreen Tiborcz qui avait indiqué qu’elle n’organisera les nouvelles élections qu’en février 2013 (ndlr : Mauricien 15 septembre 2012). Pour les plaignants, il va sans dire que les nouvelles élections de la FMN doivent être organisées au plus le 12 décembre prochain. « The last Summer Olympics ended on 12th August 2012 and the last date for the elections for the National Managing Committee is therefore 12th December 2012. The National Managing Committee election has to be proceeded by the elections of the Managing Committee of the Regional Sports Committees. The representatives of the Managing Committee of the Regional Sports Committees constitute the National General Assembly of the Federation. As at date 2 months have already lapsed since the close of the last Summer Olympics. The election process which starts with the election of the Regional Managing Committees followed by the election of the National Managing Committee with the reasonable period of notices which have to be observed for these elections to take place will take around 2 months. As a result to be compliant with The Sports Act, the election process has, in any event, to start forthwith », peut-on encore lire dans la plainte.
Ce qui sous entend pour les plaignants que les 6 membres restants de la FMN illégale sont en train d’user de leur position pour agir en violation avec le Sports Act et de faire aussi d’abus ou d’un « delaying tactic ». D’où leur demande pour que la justice ordonne de nouvelles élections au sein de la FMN et d’interdire à l’équipe illégale de cette même fédération d’enregistrer de nouveaux clubs.

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