NATATION — AU SEIN DE LA FMN : Philippe Pascal de plus en plus contesté

Sale temps pour les entraîneurs étrangers qui sont actuellement en poste à Maurice. C’est le moins que l’on puisse dire, puisque le limogeage du Canadien Marc Crnich et le Malaisien Raymond Stevon qui a préféré rester au pays au lieu d’honorer son contrat avec Maurice, c’est au tour de Philippe Pascal d’être dans l’oeil du cyclone. A tel point que le renouvellement de son contrat comme directeur technique national (DTN), qui prend fin dans quelques semaines, est sérieusement remis en cause. Quoi qu’on en dise et même si le cas Pascal reste un sujet tabou au sein de la FMN pour des raisons  sensibles et qui sont bien gardées pour l’heure. Reste que Week-End est en mesure d’affirmer que non seulement «sa manière de faire» est contestée au sein de la fédération, mais aussi au sein de l’équipe qui se prépare pour les Jeux des Iles.
Sur ce point le mot «préférence» a été lâché parmi les nageurs qui digèrent de plus en plus mal la méthode Philippe Pascal lors des entraînements et des compétitions. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été la visite de Michael Glover à la piscine durant la semaine écoulée. Sans doute très mal informé de la situation, le Chief Executif du Trust Fund For Excellence In Sports a exprimé son mécontentement aux deux nageurs qui sont partis à Abu Dhabi pour effecteur un marathon de 10km en Open Water.
Or, même s’il a approuvé leur départ, il était connu au sein de la FMN que Philippe Pascal n’a pas apprécié du tout ce déplacement. En fait, le DTN n’aime pas beaucoup, pour ne pas dire qu’il y est allergique, la  compétition de natation en eau vive. Sinon comment expliquer que pour la première compétition officielle de la fédération l’année dernière, il a préféré partir en catimini à La Réunion, alors que pour la première édition de 2015, le 22 mars, il a brillé par son absence.
Mais reste que le malaise au sein de l’équipe pour les JIOI est beaucoup plus profond et trouve même racine sur un plan politiquement incorrect. «Trouvez-vous cela normal qu’un entraîneur national fait ses entraînements basés uniquement sur la spécialité d’un nageur, alors que samedi dernier lors du Long Course Meeting 3 à la piscine Serge Alfred, l’entraîneur n’a filmé que les nages  de deux nageurs seulement», nous a expliqué un parent de nageur. La liste hétéroclite de la présélection est aussi à la base d’un mécontentement au sein de la fédération.
Le DTN a pris plus que le temps nécessaire pour soumettre cette liste (nous y viendrons dans notre prochaine édtion) et le sentiment général c’est que le Français a inclus d’une part des nageurs qui n’ont pas le niveau pour aller à La Réunion dans trois mois et non pas une équipe qui peut rivaliser dans toutes les spécialités. «C’est à croire que Maurice ne vise que les épreuves de sprint à La Réunion», s’interroge un membre de la FMN. Faut croire que Philippe Pascal a eu toutes les peines du monde pour soumettre cette liste, car visiblement, il a même agacé au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports où un officier lui aurait même dit que s’il n’est pas en mesure de faire une liste de «pré-sélectionnés, il aurait dû faire, à la place, une liste de réserves.»
Pour démontrer que le feu couve sous les cendres à la piscine Serge Alfred, nous apprenons que même Harold Lai a perdu son calme olympien à l’égard du technicien français. D’abord, il y a eu l’affaire de stage pour entraîneurs, que doit animer le Français François Huot Marchand,stage qui s’est transformé en «refresher course» parce que Philippe Pascal n’avait pas discuté avec le technicien délégué de la FMN alors qu’il était déjà à Maurice. Puis le président de la FMN a fini par le rappeler à l’ordre et lui a indiqué que son devoir est «d’informer la fédération de tout ce qu’il fait en matière technique».
L’affaire est loin d’être finie pour le DTN qui cherche par tous les moyens à inclure un nageur âgé 30 ans, né à Maurice mais établi en France, dans la présélection alors que son nom ne figure pas sur la liste. Pire…les règles sportives pourraient ne pas être respectées.
Affaire à suivre…

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