Natation : les Jeux des îles dans le viseur

La Fédération mauricienne de natation a bouclé 2018 avec le sentiment de satisfaction concernant l’accomplissement de trois projets majeurs selon son président Harold Lai : la préparation des élites sans un directeur technique national (DTN), le développement de l’Open Water Swim (OWS) et le Swim for all, Swim for life tenu pour la première fois. De nombreux records nationaux et de catégorie d’âge améliorés ont aussi rythmé la progression des nageurs. Cette année, la FMN a pour objectif les Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice au mois de juillet.

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La saison 2018 a été riche en formations pour la FMN, qui a bénéficié de l’expertise des formateurs de la FINA venus de France ou du Brésil. La natation en eau libre ou à la piscine a connu quelques évolutions à Maurice à travers le Swim for all, Swim for life, qui s’est tenu sur cinq plages différentes. L’accent était placé non seulement sur les performances des nageurs, mais aussi sur la formation des officiels, l’organisation des compétitions et la sécurité. « Nous avions des projets concrets que nous avons pu réaliser avec succès grâce à l’Australian High Commission qui est basé à Maurice et qui, à travers un Direct Aid Program, nous a bien aidés financièrement », soutient Harold Lai.

En ce qui concerne la Fédération internationale de natation (FINA), il y a eu une certaine conscientisation quant à l’importance d’apprendre à nager depuis un moment dans les pays d’Europe ou d’Australie. Leur projet s’étend de plus en plus à présent vers les pays d’Afrique et d’Asie. Depuis l’arrivée de cette activité à Maurice, la FMN a pu compter au moins 300 personnes inscrites. « Le nombre de noyades par année dans le monde est inquiétant et Maurice n’est pas épargnée. Donc, avec la FINA, nous avons pu introduire ces cours de natation ouverts à tous. C’est un life skill et cela peut sauver des vies. Nous avions vraiment ce projet à cœur », fait ressortir Harold Lai.

Du côté de l’Open Water Swim, la FMN souhaite encore que ceux qui ont pu suivre les cours des formateurs de la FINA continuent à partager ce qu’ils ont reçu. « Après avoir organisé une compétition de la Zone 4 en mer à Maurice, nous voulons poursuivre avec d’autres rencontres continentales, intercontinentales et internationales. Nous avons vu que cela marcherait très bien à Maurice et encore une fois, nous avons eu un bon soutien financier de la FINA », laisse entendre Harold Lai. En ce qu’il s’agit de la natation de compétition à la piscine, il indique que la saison 2018 a été positive malgré les quelques appréhensions au départ concernant l’absence d’un DTN. En effet, les nageurs ont passé une année à s’entraîner dans leur club respectif et étaient regroupés en sélection seulement pour les événements tels que la CANA Zone 4 par exemple.

« Les résultats ont prouvé qu’il était possible de réaliser de bonnes choses sans DTN. Je dis donc un grand bravo à nos entraîneurs de clubs et à nos nageurs qui ont fait un bon travail. Évidemment, cette année, les choses seront différentes et iront vite. Notre préparation pour les Jeux des îles a débuté depuis 2017 et jusqu’à juillet, nous n’aurons strictement que les formations et les compétitions axées sur ces Jeux », confie Harold Lai.

Interrogations

Il y a un suivi qui se fait, selon le président, auprès des nageurs présélectionnés qui évoluent dans d’autres pays, à l’image d’Élodie Poo Cheong aux Etats-Unis ou encore Camille Kœnig en France. Un premier team building vers le mois de mars sera organisé pour ceux qui défendront bientôt les couleurs de Maurice et des équipements seront également mis à leur disposition. Toutefois, la grande question demeure où se tiendra la compétition de natation pour les JIOI. À cela, Harold Lai rappelle qu’il s’informe simplement à travers les journaux, comme tout le monde. Si le complexe de Côte d’Or n’est pas prêt pour les JIOI, le complexe sportif SPARC a été proposé comme option.

« Le système est tel que le travail et les responsabilités ont été réparties entre le Coji, le MMIL et les gouvernements chinois et mauriciens, mais on ignore qui coordonne le tout et fait la liaison avec les présidents de chaque fédération. Je veux dire que nous avons eu quelques rencontres, mais avec peu d’informations obtenues. J’avais fait la demande pour que l’on puisse rencontrer les responsables, ceux qui pourraient répondre à la plupart de nos interrogations, depuis un moment. Peut-être que cela se fera… J’aurais par exemple voulu savoir jusqu’à quand dureront les travaux à Serge-Alfred », souligne Harold Lai.

En ce qui concerne la préparation des nageurs, des plans ont déjà été établis au sein de la FMN avec le responsable technique Idriss Sufraz. « Nous souhaitons juste que le ministère de la Jeunesse et des Sports puisse aider Idriss Sufraz à se libérer un peu de ses obligations professionnelles pour être plus disponible pour les nageurs. Nous aurons également un headcoach pour mener l’équipe mauricienne. » L’objectif des JIOI 2019 sera évidemment d’obtenir le plus grand nombre de médailles. Un refresher course pour officiels aura lieu en mars pour la bonne organisation de cette discipline aux Jeux.

De plus, la FMN compte bénéficier des services d’un competition manager qui viendra de la Zone 4, mais aucune information sur l’identité de cette personne n’a encore été donnée pour l’instant. « Je dirai simplement qu’il y a de bons potentiels dans cette zone. Le competition manager sera évidemment quelqu’un de reconnu par la FINA car nous voulons que tout se déroule dans les meilleures conditions, » conclut Harold Lai.

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