Navin Ramgoolam : « Pravind Jugnauth pe panike lavey eleksyon ! »

Réagissant à la promesse électorale de la pension de vieillesse de Rs 13 500 faite par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en cas de victoire aux élections générales, le leader du Parti travailliste (PTr), Navin Ramgoolam, a trouvé que « Pravind Jugnauth pe panike lavey eleksyon ! ». C’était lors d’une sortie à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi à Laventure.

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Pour le leader du Labour, « Pravind Jugnauth pe ale koup riban partou pour tous les projets qu’a entrepris l’ancien gouvernement ». Il cite en exemple le projet Metro Express qui, selon lui, avait été qualifié de « kouyonad » par sir Anerood Jugnauth. Idem pour le projet du Bagatelle Dam qui, dit-il encore, « se fait installer des filtres après quatre ans et demi pour alimenter les gens » en eau. « Klerman pe panike. So nat dan koudvan », dit-il.

Estimant que « beaucoup ne voteront pas » pour l’actuel Premier ministre aux prochaines élections, Navin Ramgoolam dit également « ne pas comprendre comment celui-ci peut annoncer une augmentation de Rs 500 pour l’année prochaine et, après trois mois, venir annoncer une autre somme », soit de Rs 13 500. Et le leader du PTr de faire ressortir que « les veuves, les orphelins et les autrement capables reçoivent la même somme » que les personnes âgées, se demandant dès lors si ces catégories de personnes « auront le même montant » et si « pou fer enn diferans ant zot ». Par ailleurs, la question d’un réajustement du salaire minimal, selon lui, n’a pas été abordée par Pravind Jugnauth. « Li pa fer okenn sans ki enn dimounn ki travay pou gagn mwin kas ki enn dimoun ki pa travay », dit-il.

Navin Ramgoolam a ensuite accusé Pravind Jugnauth d’avoir été « le seul ministre des Finances depuis l’indépendance à appliquer une politique de ciblage », avec pour effet que « certaines personnes qui sont parties prendre leur pension sont mortes ». La question de la dépréciation de la roupie a aussi été évoquée. Il fait la comparaison entre le montant de la pension (Rs 3 623) aux retraités lorsqu’il était au pouvoir avec celle en vigueur actuellement (Rs 6 210), estimant que « les gens pouvaient acheter plus avec cette somme par rapport à ce qui est offert aujourd’hui ». La raison, selon lui, revient au fait que l’actuel gouvernement est « responsable » de la dépréciation de la roupie, avec pour effet que « toutes les importations coûtent plus cher ».

Pour Navin Ramgoolam, il est ainsi « évident » que les personnes âgées « préfèrent avoir une vie décente et faire face au coût de la vie ». Citant le cas des médicaments, qui « coûtent cher », dit-il, il propose un programme de « Pharmacare », consistant à une subvention des médicaments qui ne sont pas offerts dans les hôpitaux. Selon lui, « le traitement offert aux personnes âgées est une tragédie ». Aussi annonce-t-il la création d’un hôpital gériatrique une fois revenu au pouvoir. Disant travailler avec son équipe sur son programme, Navin Ramgoolam affirme que « le PTr a une vision globale et n’achète pas la conscience de la population ».

Concernant sa candidature aux élections, Navin Ramgoolam a laissé entendre qu’il « n’est pas impossible » qu’il reste au No 5. « Pa krwar monn abandonn narien la. Kan lerla vini, nou gete. Pasians ki bizin ! » Le leader du PTr demande par ailleurs à son équipe de « rester vigilante » car « ces élections sont aussi importantes que celles de l’indépendance ». Il poursuit : « Il ne faut pas qu’on se laisse diviser à cause d’une question de communauté ou de caste. »

Tout en demandant à l’assistance de « vot blok » au scrutin, il a rappelé qu’il « faut défendre la liberté » du pays. Si l’ex-Premier ministre dit ne pas être animé « par la vengeance », il rappelle néanmoins que « la roue tourne » et que « chaque action produit une réaction ». D’autant, dit-il, qu’il a « une longue mémoire ». Et de demander à « surveiller ceux qui peuvent vendre leur conscience ».


SAJ : « Zot bon zis pou koup zot lalang »

Quoiqu’il n’ait pas voulu faire de déclaration à la presse hier après-midi à sa sortie de l’inauguration du nouveau poste de police de Pamplemousses, le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, pressé de question sur les critiques émises par plusieurs opposants politiques sur l’annonce de la hausse de la pension de vieillesse à Rs 13 500 en cas de renouvellement de mandat de Pravind Jugnauth à la tête du pays, a tout simplement répondu avant de regagner sa voiture : « Ki ou le mo koup zot lalang ? Zot bon zis pou koup zot lalang. »

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