NAVIN’S COFFERS SAGA : Ah Fat du PTr confronté à 4 transferts de plus de Rs 10 M

L’ancien trésorier du Parti travailliste Law Hing Choy Kang Foong, alias Ah Fat, est retourné au QG du Central CID plus tôt que prévu, soit dès cet après-midi, pour un nouveau round d’interrogatoire. Même si cet exercice se déroule Under Caution, l’ancien Senior Adviser de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam ne court aucun risque d’être inculpé provisoirement car il sera entendu à titre de témoin sur le volet des avoirs de Navin Ramgoolam dans le cadre de l’opération Lakaz Lerwa Lion.
Des consultations à haut niveau ont été initiées en vue de soumettre une demande de collaboration sous la Legal Mutual Assistance avec la Suisse pour obtenir confirmation des comptes bancaires opérés au nom du leader du Parti travailliste dans cette juridiction financière avec les virements des commissions de plus de Rs 100 millions obtenues sous le contrat de gestion de la Mauritius Duty Free Paradise au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport.
Le dénommé Ah Fat, accompagné de son conseil légal, Me Neelkant Dulloo, est arrivé au QG du Central CID à 13 heures suite à une nouvelle convocation formelle. Les recoupements d’informations effectués par Le Mauricien de sources concordantes confirment que l’ancien trésorier du PTr sera confronté dans un premier temps à quatre transactions bancaires de plus de Rs 10 millions effectuées à partir du compte conjoint avec Navin Ramgoolam.
Lors de la précédente séance d’interrogatoire, Law Hing Choy Kang Foong, alias Ah Fat, n’avait pu être entendu sur ces transactions vu qu’il avait indiqué aux limiers du Central CID qu’il n’avait pas connaissance de Joint Account au nom du parti. À partir des Freezing and Disclosure Orders obtenus au nom de l’Assets Recovery Unit de l’Office of the Director of Public Prosecutions, les détails de ce compte conjoint selon la formule Either/Or ont été confirmés.
De ce fait les explications d’Ah Fat s’imposent pour confirmer si ces retraits ont été au bénéfice des activités du PTr ou pour les besoins personnels allégués du leader du Labour. Il n’est pas à écarter que d’autres dirigeants du parti soient entendus pour tenter d’accréditer les soupçons que ce compte conjoint était à l’usage personnel de Navin Ramgoolam. Toute confirmation éventuelle viendra apporter de l’eau au moulin des autorités, qui ont réclamé et obtenu le gel de ces comptes. Cette décision fait actuellement l’objet d’appel de la part de l’ancien Premier ministre.
Avec la récente inculpation provisoire de Navin Ramgoolam dans l’affaire des commissions de Rs 100 millions versées par la société Dufry de Suisse avec l’octroi du contrat de gestion et de fourniture de produits de luxe à la Mauritius Duty Free Paradise, des contacts seront engagés bientôt pour une collaboration avec les autorités en Suisse. La première démarche sous la Legal Mutual Assitance avec la Suisse sera de confirmer officiellement les six versements de commissions ont été transférés dans une banque en Suisse, la VP Bank de Zürich et subséquemment à l’Union Bancaire Privée de Genève au nom de Nandanee Soornack, comme suit :
25 octobre 2012 : 431 000 euros
3 mai 2013 : 211 351 euros sur des ventes de Rs 10,2 millions
21 octobre 2013 : 469 719 euros avec à la même période un transfert d’une partie des actions de Frydu à la société Wigan Holding Ltd, basée à Nicosie en Chypre
6 février 2014 : 389 558.20 euros
16 juillet 2014 : 337 134.50 euros versés à l’Union Bancaire Privée de Genève
et le 16 janvier 2015 (bien après les élections générales) : 296 466.75 euros sur des ventes de 6,5 millions d’euros.
Subséquemment, Maurice tentera d’obtenir de compléments d’informations sur d’autres comptes en Suisse au nom de Navin Ramgoolam avec l’Irlandais Frank Gleeson, engagé dans les négociations pour l’acquisition de six Airbus au coût de Rs 41 milliards et le Français Laurent Obadia, une vieille connaissance de Navin Ramgoolam, et au coeur de l’opération Zot meme poz kestyion ek zot meme réponn dans l’opération Daylight Robbery avec l’écroulement de l’empire Rawat.

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