NÉGLIGENCE MÉDICALE ALLÉGUÉE : Jade Monique (30 ans) meurt une semaine après sa césarienne

Elle était jeune, elle était populaire, elle avait des projets, elle venait à peine de se marier et elle voulait un enfant. Elle respirait la vie… Pourtant, Jade Monique, 30 ans à peine, a connu un autre destin que ce qu’elle projetait avec son mari Steve. Elle est décédée dans des circonstances troublantes à l’hôpital Victoria, Candos, la semaine dernière, après une semaine dans le coma à l’Intensive Care Unit. Elle y avait été admise à la suite d’une césarienne lors de laquelle son bébé est décédé. Selon les médecins légistes, elle a succombé à une sévère hémorragie cérébrale. Il y a eu négligence médicale, crient ses proches. Pour cause, Jade Monique n’avait aucun problème de santé. Elle avait eu une grossesse normale.
Réunis autour du mari de Jade à Terre Coupée, Camp Caval ,Curepipe, les proches n’arrivent pas à comprendre les circonstances dans lesquelles la jeune femme a pu perdre la vie. Le 3 avril, accompagnée de sa cousine Jennifer, elle s’était rendue à l’hôpital Candos car elle avait quelques douleurs abdominales. Admise en salle de repos, la jeune femme enceinte de sept mois et demi reçoit des soins pour baisser son taux de glucose trop élevé selon les médecins. Elle ressortira de l’hôpital trois jours après, en forme, indique Jennifer. « Tou ti korek pendant week-end. Li ti bien », dit la cousine, indiquant que ce n’est qu’au mardi 9 avril, en ressentant des douleurs au bas ventre, que Jade Monique, accompagnée de son mari et de sa mère, décide de se rendre à nouveau à l’hôpital.
« Elle attendait son premier bébé. Elle a cru que les douleurs étaient celles d’un accouchement, c’est la raison pour laquelle elle s’est rendue à l’hôpital », raconte Jennifer. Dès son arrivée à l’hôpital, Jade Monique a été admise. « Bannla inn admet li tout de suite dans Labour Ward mem ek zot finn fer li accouché », poursuit-elle. Cela, sans qu’elle n’ait fait une échographie ou quoi que ce soit d’autre pour déterminer la position du bébé dans son ventre, dit-elle.
Et d’indiquer que, selon le personnel hospitalier, c’est au moment où elle accouchait qu’elle a fait une hémorragie. « So bébé pann gagne létan sorti, so bébé inn touffé lamem », explique sa cousine. Sous le choc de cette nouvelle, sa famille patiente à l’extérieur du Labour Ward jusqu’à ce qu’à un moment un membre du personnel hospilatier invite la mère de Jade Monique à se rendre au chevet de sa fille. « Zot inn laisse so maman rentré pou koz are li, pou console li », raconte Jennifer. Une visite de 10 minutes pendant laquelle Jade Monique, consciente, n’a cessé de pleurer son enfant mort.
Toujours conscient à sa sortie du Labour Ward
Quelques minutes plus tard, Jade Monique est transportée dans une autre salle pour une césarienne, selon les responsables de l’hôpital. « Lorsqu’elle est sortie du Labour Ward, Jade était alors consciente. Elle nous a même souri et fait un signe de la main avant d’être emmenée au bloc opératoire pour une césarienne », relate Jennifer. L’attente dure deux heures, entre 15h15 et 17h15. « Létan li sorti dans la salle l’opération, docter dir nou li dans coma », poursuit sa cousine, indiquant que le médecin qui avait procédé à son opération a parlé à la mère de Jade Monique pour lui dire que le cas de sa fille était critique et qu’il fallait l’admettre aux soins intensifs. Choqués et bouleversés, ses proches tentent alors de parler au médecin.
« Mais docter la finn fer foutan are nou, li koz brit, ek linn tutoye mama Jade. Linn dir li : Mo pann fini dir toi ki éna ? Alle explik zot », avance Jennifer. Ce n’est que le lendemain matin qu’un pédiatre expliquera à la famille Monique que la patiente avait fait une hémorragie cérébrale. « Comment se fait-il ? » s’interrogent ses proches, ajoutant que chaque jour que Jade Monique a ensuite passé aux soins intensifs a engendré son lot de complications. « Elle a eu des problèmes rénaux, elle a eu de l’eau dans les poumons, elle avait un caillot dans la tête… », dit sa cousine. Jade Monique a passé une semaine aux soins intensifs avant de rendre l’âme le 17 avril à 7h15.

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