Neymar, Mbappé, Tuchel : les chantiers de Leonardo pour rebâtir le PSG

Chantier à tous les étages pour Leonardo: le Paris SG, qui a vécu une saison 2018/19 compliquée sur et en dehors du terrain, compte sur le retour du dirigeant brésilien pour redonner un nouveau souffle au projet qatari, miné par l’absence d’incarnation au quotidien et les querelles d’égos en coulisses.

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Incarner le projet QSI

Depuis la troisième élimination consécutive du club parisien en 8e de finale de la Ligue des champions en mars dernier, Nasser Al-Khelaïfi n’a plus pris la parole en public. Avenir du PSG, coup de pression de Kylian Mbappé, affaire(s) Neymar… les dossiers sur le feu ne manquent pourtant pas !

D’ordinaire très rare dans les médias, le président du PSG s’est mué dans le silence depuis l’ouverture d’un nouveau front judiciaire à son encontre.

Il a été mis en examen fin mai pour « corruption active » par le parquet financier français, dans l’enquête sur des soupçons de corruption en marge des candidatures de Doha aux Mondiaux d’athlétisme de 2017 et 2019. Placé en mars dernier sous le statut de témoin assisté dans cette affaire, le dirigeant qatari clame son innocence seulement via son avocat.

Pour gérer la communication sportive du club parisien au quotidien, « NAK », très souvent en déplacement à l’étranger, n’a pas pu s’appuyer sur l’ex-directeur sportif Antero Henrique, lui aussi très discret au grand dam des supporters parisiens.

Justement, s’il y a un spécialiste en la matière en communication, c’est bien Leonardo, pour qui le rôle de dirigeant n’est pas synonyme de travailleur de l’ombre. Au moindre début d’incendie, l’élégant polyglotte (49 ans) n’hésitera pas à se jeter dans l’arène médiatique.

Gérer les superstars Neymar et Mbappé

« Il édictait les règles qu’on devait suivre. Les joueurs avaient un respect immense pour lui » : Javier Pastore, l’une des recrues stars attirées à Paris par le Brésilien, se souvient de l’ordre imposé durant son premier règne (2011-2013). Six ans après son départ, l’autorité de l’institution PSG auprès de son vestiaire semble avoir périclité entre organigramme flou et frictions entre « clans ».

« C’est fondamental d’avoir quelqu’un qui concentre les pouvoirs et qui peut donner une tranquillité à tout un effectif. Parce que chacun a son rôle défini et peut travailler sereinement. +Leo+, dans ce schéma, est une personne très intelligente et il sait comment gérer tout ça », complète le milieu argentin, qui a évolué au PSG de 2011 à 2018, auprès de l’hebdomadaire France Football.

Or, depuis l’arrivée en grande pompe de la superstar Neymar à l’été 2017, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le statut particulier dont il bénéficie. Dernier épisode marquant, son départ au Brésil avant la fin de la saison, sans même que son entraîneur n’ait été consulté…

« Qu’importe si Neymar est Neymar, si Cristiano Ronaldo est Cristiano Ronaldo. Le club, c’est une institution à respecter. C’est lui qui va guider le projet, ce n’est pas Neymar », avait pourtant prévenu Leonardo, dans un entretien à Canal+, quelques semaines après l’arrivée du Brésilien à Paris. Prophétique.

Fluidifier les relations avec Tuchel

Dans le même temps, « Leo » va toutefois devoir redonner confiance au N.10 parisien, en pleine tourmente judiciaire depuis les accusations de viol d’une Brésilienne. Victime de blessures à répétition, la valeur du joueur le plus cher de l’histoire est en chute libre: des 222 millions d’euros dépensés il y a deux ans, le N.10 n’en vaudrait plus que 124,7 M EUR, selon le CIES.

Outre le cas Neymar, Leonardo devra également s’atteler à calmer les ardeurs de Kylian Mbappé, en quête de « plus de responsabilités » au PSG ou « ailleurs », et surtout nouer des relations privilégiées avec l’entraîneur Thomas Tuchel… ce que n’avait pas réussi Antero Henrique.

Une réunion avec Thiago Motta, ex-joueur majeur du PSG qui a quitté son poste d’entraîneur des moins de 19 ans en raison de désaccords avec l’ex-dirigeant portugais, montre la volonté de « Leo » de remettre à plat l’héritage de son prédécesseur.

Mais comment séduire Tuchel ? En répondant simplement à ses souhaits en matière de recrutement, la principale source de tensions avec Henrique. Cela tombe bien, c’est la marque de fabrique de « Leo ».

Contraint par le fair-play financier de l’UEFA, le PSG va chercher à réaliser cet été un mercato plus rémunérateur dans le sens des départs, et moins dépensier au niveau des arrivées. Sans se refuser toutefois à frapper un grand coup. A l’image du prodige néerlandais Matthijs de Ligt (19 ans) réclamé par les supporters ?

yk/pgr/chc

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