NOËL : Message du président Kailash Purryag, « L’éducation, principal pilier du combat contre la pauvreté »

Le président de la République, Kailash Purryag, a choisi cette année de consacrer son message annuel à l’éducation. « L’éducation reste le pilier même du combat contre la pauvreté, du développement social et économique », a-t-il insisté.
Citant le défunt président Nelson Mandela, il a observé que « l’éducation représente l’arme la plus puissante pour transformer le monde ». « C’est à travers l’éducation que l’enfant d’un laboureur est en mesure de devenir médecin, chef d’entreprise ou chef d’État », dit-il.
Pour le président de la République, la situation économique sera difficile pendant l’année 2014 et demandera la poursuite des efforts de tout un chacun. « C’est la raison pour laquelle il faut continuer à développer les ressources humaines. D’où l’importance de l’éducation qui doit rester la priorité des priorités. D’autant plus que nos ressources humaines sont la plus grande richesse du pays ».
Il a insisté par conséquent sur la nécessité de tout faire pour donner une bonne éducation aux enfants et pour les préparer à affronter les nouveaux défis qui se présentent.
Pour le président Kailash Purryag, la réussite de l’éducation repose sur trois facteurs importants : les parents, les enseignants et la discipline à l’école. Il a observé que les études réalisées dans le secteur de l’éducation démontrent que l’environnement familial dans lequel vivent les enfants reste un facteur familial déterminant pour leur avenir. « Les recherches ont démontré que c’est le « good parenting », c’est-à-dire, le rôle des parents dans l’éducation qui décident de l’avenir d’un enfant, et pas l’argent ». Il a souhaité que les parents consacrent plus de temps à l’éducation des enfants conformément à leurs responsabilités. « Ce n’est pas le rôle du gouvernement d’élever les enfants, c’est la responsabilité des parents. Le gouvernement ne fait qu’aider ».
Kailash Purryag a expliqué que durant l’année écoulée, il a eu l’occasion de visiter plusieurs écoles et rencontrer les enseignants. « Je suis arrivé à la conclusion qu’il faut une plus grande coopération entre les parents ». Il a observé que beaucoup de parents croient que leurs responsabilités sont terminées une fois les enfants envoyés à l’école. « Chaque parent doit trouver suffisamment de temps pour aller à l’école régulièrement pour rencontrer les professeurs et de manière à suivre l’éducation de ses enfants. Un dialogue constant entre les enseignants et les parents est nécessaire ». Il a lancé un appel pour que les parents et les enseignants agissent en partenariat et que tout soit fait pour un meilleur avenir pour les enfants.
Soulignant l’importance pour un enfant de savoir lire et écrire, le président Kailash Purryag a estimé que les enfants devraient pouvoir lire, écrire et compter avant même d’entrer à l’école primaire. « Aujourd’hui tout les experts sont unanimes à dire que la early childhood education est plus importante que la formation au collège ou à l’université ». Il a aussi insisté sur l’excellence des enseignants, qui fait l’excellence d’un système d’éducation. Pour lui, c’est l’enseignant et l’enseignement inculqué qui font la différence dans la vie d’un enfant.
Kailash Purryag a observé que le gouvernement a investi quelque Rs 15 milliards dans l’éducation parce que celle-ci représente l’avenir. « C’est à travers l’éducation que nous construirons un avenir meilleur pour les enfants, le pays et améliorerons la qualité de la vie ».
Le président déplore que depuis quelque temps le niveau de la discipline dans les écoles a régressé. « Les agressions contre les enfants, les étudiants et leur enseignants ont augmenté », a-t-il constaté.
Il souhaite que les parties prenantes impliquées dans l’éducation, à savoir le ministère, les parents, l’école, les enseignants conjuguent leurs efforts pour trouver des solutions rapides avant qu’il ne soit trop tard.
Le président de la République a commencé son discours en exprimant sa solidarité avec la population de Rodrigues frappée par le cyclone Amara. Il a rappelé les moments difficiles qui ont marqué l’année 2013 dont les inondations du 11 mars et l’accident de la route qui a coûté la vie à beaucoup de Mauriciens. Il a présenté sa sympathie aux familles endeuillées.

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