NON COMMUNICABLE DISEASES: Pensez à une action concertée au lieu de se renvoyer la balle, déclare le Dr Shivraj Sohur

Le Dr Shivraj Sohur de Harvard Medical School est au pays pour une conférence internationale sur l’île Maurice Contemporaine. Invité par le Mauritius Research Council, le neurologue et chercheur mauricien a, dans un exposé sur l’évolution des maladies non transmissibles dans l’île, jeté un regard critique sur les méthodes employées pour éradiquer ces maux. Au Mauricien il indique que chaque entité de la société mauricienne a failli dans sa tâche, à commencer par l’État.
Originaire de L’Espérance-Trébuchet, le Dr Shivraj Sohur évolue parmi les plus grands chercheurs de l’université de Harvard depuis plus de vingt ans. En 1989, il s’envole pour les États-Unis, où il complète ses études universitaires en décrochant un doctorat à la Vanderblit University. Depuis 2001, il est affecté au Massachusetts General Hospital, le centre médical de Harvard University. Son domaine de spécialisation est celui des maladies dégénératives, telles que l’Alzheimer et le Parkinson. Il a écrit plusieurs ouvrages sur les neurosciences et continue à faire des recherches sur le développement des molécules des circuits cérébraux impliquées dans ces maladies. « Je partage ma vie entre le laboratoire et l’hôpital. Getting to understand how the brain is made, is the best job in the World », affirme le Dr Shivraj Sohur. Le neurologue mauricien, également professeur auxiliaire à l’Université de Maurice et professeur affilié au Harvard Stem Cell Institute, s’est appesanti sur les développements majeurs dans le domaine des sciences biomédicales et l’application des découvertes scientifiques dans ce domaine. Cependant sa collaboration comme chercheur au Mauritius Research Council est davantage liée aux maladies non transmissibles qui affectent la société mauricienne. « Je me concentre davantage sur le diabète et l’hypertension mais je pense que les maladies neurologiques sont bien présentes dans la société mauricienne et qui doit être pris en compte », souligne-t-il. « Mais, dit-il, nous n’avons pas suffisamment de records and I don’t know where we should start, still I feel that something should be done in neuro rehabilitation. »
Ainsi, depuis 2007, le Dr Sohur a été sollicité par le MRC pour mettre à profit son expertise médicale dans le domaine des maladies non transmissibles. Pour le Dr Sohur, c’est clair que Maurice ne peut plus continuer à faire des constats et en rester là. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes, Maurice est 4e au monde avec le highest diabetes prevalence ; On dépense des milliards dans les hôpitaux et dans des campagnes, mais la situation ne fait qu’empirer. » Le chercheur s’interroge par ailleurs : Why are we in such a situation ? » Et d’ajouter : « We keep sensitizing the people while they keep eating bad food and having bad lifestyle ». Or, le Dr Sohur estime, que chacun a failli dans sa tâche. « Que ce soit, le gouvernement, les membres de la communauté et les intellectuels, ils continuent à se renvoyer la balle en soulevant chaque fois les lacunes sans pour autant apporter un vrai débat national à ce sujet. »
« It’s no more about costly medicines and latest technology we should rather come up with a strategy that involves the whole nation in getting to market Mauritius as a diabetes free country », dit-il. Le neurologue est d’avis que l’exemple devrait venir d’en haut. « We should look at it as a public health concern and not as a personal issue. There should be a strategy to energise the community to agree upon as a nation », dit-il. Le Dr Sohur propose la création d’un Directorate of Health Care Reform qui inclura le patient, la communauté, les médecins, l’État, les ONG et toute autre partie prenante pour promouvoir une stratégie de santé dans le pays. « The Directorate of Health Care Reform works to make Mauritius a model for the rest of the World. This can be done through marketing techniques and by understanding the behavioral psychology and evolution », fait ressortir le chercheur de Harvard. Le Dr Sohur quitte le pays samedi, une fois à Harvard, il aura pour tâche de voir comment mettre son plan pour le Directorate of Health Care Reform en oeuvre.

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