DANS NOTRE COURRIER:La MRA responsable de la mort des petits commerces

La MRA est en train de tuer toutes les petites boutiques de Maurice avec son imposition de la TVA sur un barème de Rs 2 millions de vente de produits taxables pour un an. Elle réclame, de plus, des arrérages avec intérêts et pénalités pour les cinq dernières années – voire même six, sept ou huit ans – ce qui peut gonfler les chiffres de plus de Rs 700 000 pour les petits boutiquiers.
Face à la peur de l’emprisonnement, ces pauvres boutiquiers n’ont d’autre choix que de vendre tous leurs produits, et même leur biens personnels, pour payer ces arrérages fictifs, avant de finalement fermer boutique. Ceux qui ont pu payer ces soi-disant arrérages sont maintenant sous l’emprise de la MRA, qui exige qu’ils doivent garder des comptes quotidiens de leurs ventes, et les prouver avec des reçus qui expliqueraient comment les petits boutiquiers ont pu vendre une bougie à Rs 3.50 au lieu de Rs 4.00, ou un « bonbon bâton » à Rs 2.00 au lieu de Rs 3.00. Faute de quoi, la MRA leur réclamera la TVA sur une bougie à Rs 4.00 au lieu de Rs 3.50. Article que le malheureux boutiquier aura vendu à meilleur prix pour satisfaire son client et booster ses ventes.
La MRA clame qu’elle a le droit de vérifier ces reçus de vente à n’importe quel moment auprès des boutiquiers. Et durant ces « surprise visits », si le boutiquier n’a pas pu prouver ou produire un reçu de vente, par exemple pour un packet de « Twisties », il sera passible de sanctions allant d’une amende variant de Rs 5 000 à Rs 50 000, au retrait de leur permis d’opération.
La MRA peut encore exiger des boutiquiers qu’ils achètent une machine « POS » (Point of Sales), comme celle des grandes surfaces, qui peut coûter jusqu’à Rs 200 000. Et une balance électronique et un appareil pour plastifier la viande ou le poisson, produits qui sont normalement vendus au détail. Donc une dépense supplémentaire d’environ Rs 300 000.
Où croyez-vous que les petits boutiquiers auront cette somme pour acheter tout ça, juste pour faire plaisir à la MRA ? Comment peuvent-ils continuer à travailler avec toutes ces exigences ? Ils préfèrent fermer leurs portes.
À titre d’exception, si un boutiquier, avec une gymnastique entrepreneuriale surhumaine, a pu se plier à toutes ces exigences de la MRA, le coût de cette manoeuvre passera directement au consommateur. Donc la MRA est en train d’éplucher le boutiquier aussi bien que le consommateur, pour remplir ses coffres et se taper l’estomac en se vantant d’être très efficace et de produire des résultats positifs.

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