NOUVEAU CEO DE SUN : Il faut optimiser les opérations, selon David Anderson

La direction du groupe hôtelier Sun Limited anticipe un retour à une profitabilité plus élevée en 2016-2017, cela à la lumière des résultats plutôt décevants enregistrés par le groupe pour la période juillet-décembre 2015. « Il faut désormais focaliser notre attention sur l’optimisation de nos opérations », a déclaré, ce matin, le nouveau Chief Executive officer (CEO) de Sun, David Anderson, lors d’une rencontre avec la presse et les analystes financiers où les comptes pour le premier semestre de l’année financière 2015-2016 ont été disséqués et les perspectives pour les prochains mois évoquées.
Comme annoncé dans notre édition d’hier, la fermeture de deux des hôtels de luxe ainsi que d’importants coûts non récurrents ont pesé sur les résultats du groupe Sun au second trimestre 2015-2016. Il s’agit notamment de ceux causés par la fermeture pour rénovation de l’établissement Kanuhura aux Maldives, des frais de réouverture et d’inauguration du Shangri-La’s Le Touessrok Resort & Spa, ainsi que ceux liés à la création d’une nouvelle image de marque pour Sun Resorts. Les résultats pour la période octobre-décembre 2015 font voir que malgré un fort taux d’occupation atteignant 91,4 %, soit 5 % de plus qu’au second trimestre de l’an dernier, la profitabilité des hôtels a également été affectée par une politique commerciale, essentiellement axée sur les volumes. De plus, fait-on ressortir, l’industrie hôtelière mauricienne a dû procéder à une révision des grilles salariales. En conséquence, le résultat opérationnel a baissé de Rs 383 millions à Rs 299 millions. Quant aux résultats nets avant coûts non récurrents, ils se sont chiffrés à Rs 184 millions au second trimestre 2015-2016 contre Rs 343 millions l’an dernier à pareille époque.
La direction de Sun observe que les réservations pour le trimestre janvier-mars 2016 sont supérieures à celles enregistrées pour la période octobre-décembre 2015. « Malgré la perspective d’un fort taux d’occupation ainsi que la rationalisation des coûts opérationnels et l’optimisation des prix de vente moyens, le résultat de ces actions ne se reflétera qu’à partir de la prochaine année financière », souligne le groupe.
David Anderson, qui a pris ses fonctions de CEO il y a environ une semaine, a une lecture positive de la situation future de Sun. « Nous avons de grandes opportunités devant nous. Nous avons dans notre portefeuille des établissements avec des marques de réputation mondiale telles Four Seasons et Shangri-La alors qu’un hôtel comme La Pirogue est considéré comme un « iconic resort ». Nous devons maintenant nous concentrer sur l’optimisation de nos opérations, bâtir sur une consolidation de nos relations avec les tour-opérateurs et gagner de nouveaux marchés », a-t-il déclaré.
« Nous mettons en oeuvre de nouveaux plans d’action pour dégager une croissance rentable. Nous avons d’ores et déjà franchi plusieurs étapes importantes dans notre feuille de route à cinq ans et entendons continuer notre progression », a déclaré, par ailleurs, Tommy Wong, Chief Finance Officer de Sun Limited. Abondant dans le même sens, Jean Pierre Dalais, directeur exécutif du groupe CIEL, a affirmé que Sun dispose d’un bon portefeuille d’actifs et qu’« il n’y a aucune raison pourquoi le groupe ne peut en améliorer le rendement ». Il a annoncé des travaux de rénovation à l’hôtel La Pirogue vers la fin du présent exercice financier mais a indiqué qu’il n’y aura pas de rupture dans les opérations de cet établissement. Il a également laissé entendre que le groupe possède des terres près de Shangri-La Le Touessrok qu’il compte exploiter pour des besoins de développement résidentiel.
« Nous avons de très beaux actifs dans nos livres et nous espérons qu’ils nous permettront de dégager plus de revenus en termes d’EBITDA (revenus avant intérêt, taxes, dépréciation et amortissement). Nous voulons optimiser la performance de nos hôtels », a déclaré Jean Pierre Dalais.
La direction de Sun reconnaît, par ailleurs, que des efforts doivent être faits pour réduire l’endettement de la société et assurer une gestion plus efficace des coûts.

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