Nouveau régime professionnel pour les pharmaciens

Attestation de formation continue exigée pour l’enregistrement annuel

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Présentation des nouveaux règlements aux pharmaciens de l’État et du privé lundi à l’Université de Maurice

Pour 2019, un total de « 6 points » obligatoire pour le « Continuing Professional Development »

Il y a, selon le Registre 2018 du Pharmacy Council, officiel depuis quelques jours, 528 pharmaciens dans le pays. Cet organisme s’attelle déjà à la préparation du registre 2019 en raison d’un changement majeur dans les critères concernant le renouvellement annuel de l’enregistrement. En effet, selon la loi, les “recognized pharmacists” devront décrocher un certain nombre de points chaque année s’agissant de la formation continue s’ils veulent figurer dans le registre annuel. L’Ordre des Pharmaciens a convoqué l’ensemble des membres de cette profession lundi à l’Université de Maurice pour une présentation du critère Continuing Professional Development (CPD) et afin de les sensibiliser par là même à la Pharmacy Council Act.

À l’instar des médecins, les pharmaciens doivent se plier aussi aux exigences de la formation continue, quelles que soient leurs années d’expérience. Et le Pharmacy Council entend bien faire respecter la loi à ce sujet. « Nous serons fermes au sujet du CPD », prévient Feizal Elyhee, président du Pharmacy Council. Cette formation continue obligatoire vise à une remise à niveau des pharmaciens exerçant dans le pays concernant différents aspects de la profession. Selon le Pharmacy Council, la majorité des pharmacies du privé emploient un pharmacien à plein-temps. Mais une des faiblesses relevées par le Council a trait à la communication avec les patients, beaucoup de pharmaciens ne donnant pas les informations nécessaires aux clients. En outre, la majorité d’entre eux n’ont pas pour habitude de lire les notices se trouvant à l’intérieur des boîtes de médicaments. Il est donc important, insiste le Pharmacy Council, que les pharmaciens donnent aux patients le maximum d’informations afin que le traitement prescrit par leur médecin donne des résultats. La petite étiquette collée sur la boîte de médicament pour indiquer le nombre de fois par jour à le prendre ne suffit pas. Exceptionnellement pour le registre 2019, les pharmaciens devront avoir six points pour le critère CPD. Mais pour les années suivantes, l’obtention de 9 points sera obligatoire. Le CPD démarrera ce 26 mars et les pharmaciens présents ce jour-là obtiendront un point. À partir de lundi et jusqu’au 31 décembre de cette année, les pharmaciens devraient avoir décroché cinq autres points. Le système de “credit point” s’établit comme suit : participation à une conférence de pas moins d’une heure (1 point); participation active à un séminaire/conférence/workshop de pas moins de trois heures (2 points) et participation active à un séminaire/conférence/workshop de pas moins de cinq heures (4 points).

« Cette rencontre de lundi est très importante car nous allons communiquer aux pharmaciens le maximum d’informations sur ce CPD, qui est un élément clé dans notre stratégie visant à améliorer la qualité du service aux patients. Nous allons prendre du temps pour expliquer son importance et donner les détails sur la mise en pratique du système », indique F. Elyhee. Après un exposé, dispensé par ce dernier et par le Registrar du Pharmacy Council, l’assistance pourra poser des questions. Le Pharmacy Council s’attend à la présence d’un grand nombre de pharmaciens à cette rencontre. L’autorité encourage fortement les membres de la profession à visiter son site Web.

Après le lancement du CPD, le Pharmacy Council se mettra à l’œuvre pour l’organisation des premiers examens écrits à Maurice, en mai prochain, en vue de l’enregistrement des nouveaux diplômés en études de pharmacie. Ces derniers devront obligatoirement passer par une année d’internat, au bout de laquelle ils prendront part à cet examen écrit (“exit exams”) pour évaluer leurs connaissances et compétences. L’ordre des Pharmaciens prévoit deux “exit exams” par an, le second devant se tenir en octobre/novembre 2018.

Par ailleurs, le Registre 2018 publié la semaine dernière fait mention de 528 pharmaciens mauriciens et de trois pharmaciens étrangers. Soulignons que ces derniers sont employés par une entreprise de médicaments pour l’exportation et située à Goodlands.

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