NOUVEL ALBUM: Jaani coco sur le marché pour les fêtes

Après avoir longtemps chanté en créole, Sooriadeo Bissoonbhar propose un album de dix morceaux entièrement en bhojpuri. Avec des rythmes entraînants, cet album qui allie touches humoristiques à observations sociales saura certainement créer une belle ambiance de fête en cette période de Divali.
Jaani Coco, c’est letitre phare de l’album qui porte le même nom. Le chanteur y raconte les péripéties d’un garçon amoureux d’une fille qui lui fait voir de toutes les couleurs. Une histoire qui peut sembler marrante, mais pas pour le jeune homme.
Au fil de l’album, on découvrira ainsi des histoires tirées de la vie courante ayant inspiré Sooriadeo Bissoonbhar (nom d’artiste : Saati). Ce dernier taquine aussi le registre humoristique, tout en nous invitant à prendre conscience de la perte des valeurs et de la dégradation de notre société.
Chala Goriaborde un sujet d’actualité : le problème du manque d’eau. Dans la chanson, une femme se plaint de ne pouvoir accomplir les tâches ménagères à cause de la pénurie d’eau.
Sharaat Aur fait état des méfaits de l’alcool et de la drogue, fléaux qui touchent particulièrement les jeunes. Le chanteur raconte comment des enfants font l’école buissonnière et désobéissent à leurs parents pour aller boire et fumer. Une attitude qui a entraîné des drames dans la vie réelle.
Les mariages arrangés sont légion dans la culture asiatique. Saati en parle et évoque ses conséquences dans Aqwa Nani. Il y est question d’une nani qui présente une fille à un jeune homme en lui vantant qu’elle est riche. Mais il omet de signaler qu’elle est aussi arrogante…
Toujours dans le registre du mariage, Saali more bhaggal raconte l’histoire d’une fille qui rejette toutes les demandes en mariage qu’elle a reçues car elle préfère s’intéresser à un étranger. Elle jettera son dévolu sur un touriste rencontré sur la plage.
Autre thème d’actualité dans la chanson Chal gal. Il y est question de la séparation d’un couple dont le conjoint finit par se divertir pour oublier ses déboires. La violence dans le couple est aussi dénoncée dans Lallmuniya : un homme tabasse son épouse pour avoir de l’argent qui lui sert à payer sa boisson.
Dans Awa Boojhawal, nous avons droit à des questions-réponses, par le truchement de jeux de mots. Présents autrefois dans toutes les cultures, ils étaient utilisés pour transmettre des valeurs ou servaient à resserrer les liens familiaux ou entre voisins. Mais, hélas, les sirandanes ont tendance à disparaître. Saati s’est laissé inspirer par une pratique qui a cours au Bihar en Inde.
Les deux derniers titres nous exposent à des situations amusantes : dans Nani ke nachaniya, un garçon provoque une petite tension amicale entre un grand-père et une grand-mère à force de faire tout ce qu’elle dit; dans Mufta Ke Piyela, est évoqué le sans-gêne de certains, ceux qu’on surnomme les bater bis.
Si vous voulez rire ou danser sur une musique entraînante pour les fêtes, Jaani coco répond à cette attente. Signalons toutefois que le CD souffre de la même faiblesse qui avait été constatée sur une précédente cassette du chanteur : la voix de ce dernier n’est pas vraiment mise en valeur.

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