Nouvelle accusation : Gro Derek et Casimir invoquent un abus de procédures

Devant les Assises, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a décidé de porter une nouvelle accusation contre Rudolph Dereck Jean Jacques, alias Gro Derek, et Wesley Casimir. Ainsi, un nouveau procès a été entamé contre les deux accusés, initialement poursuivis dans le cadre de l’importation d’environ Rs 180 M de drogue en 2012. Un nouveau procès contesté par leurs avocats qui réclament l’arrêt définitif des poursuites.

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Le procès intenté à Gro Derek et Wesley Casimir devant les assises reprendra une troisième fois. Cela, en raison d’une nouvelle accusation faite contre eux. La poursuite devait changer de stratégie après que la “star witness” dans ce procès, Seewoosing Dayal, plus connu comme Ashish, a refusé de confirmer en cour ce qu’il avait relaté dans ses dépositions à la police lors de l’enquête sur le réseau de trafic de drogue. Le DPP a alors décidé de révoquer l’immunité d’Ashish Dayal et d’initier des poursuites contre lui devant les Assises.

Lors de l’appel de l’affaire hier, la poursuite a déposé un avis d’arrêt des procédures (“discontinuance of proceedings”) afin de porter une nouvelle accusation contre Gro Derek et Casimir. Selon le nouveau chef d’accusation, il est reproché aux deux hommes d’avoir, en février 2012, dans le parking de KFC à Flacq, organisé l’importation de drogue à Maurice. Un nouveau procès contesté par la défense, qui a fait une demande d’arrêt des poursuites.

Me Alvin Juwaheer, avocat de Wesley Casimir, a déploré le fait que « c’est la troisième fois que le procès est repris de zéro alors qu’il y a déjà eu une audition complète des témoins lors du procès qui a été entendu de 2016 à 2018 ». Selon Me Juwaheer, son client « ne pourra plus bénéficier d’un procès équitable vu que c’est un abus des procédures ».

Me Deepak Rutnah, avocat de Gro Derek, s’est joint à la motion de la défense, avançant quant à lui que les droits constitutionnels de son client, en vertu de l’article 3, « ont été bafoués et que huit ans en détention s’apparentent à de la torture ». Le procès sera entendu cette fois par le juge Benjamin Marie-Joseph le 24 mars.

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