NRB—CONTRE-PROPOSITIONS DE LA CTSP: Rs 7 400 par mois et harmonisation des conditions d’emploi

Dans le cadre de ses contre-propositions suite aux recommandations du National Remuneration Board pour la révision de 14 Remuneration Regulations pour les travailleurs touchant un salaire mensuel de moins de Rs 6 500, la Confédération des travailleurs du secteur privé a réclamé un salaire mensuel de Rs 7 400 et une harmonisation des conditions d’emploi des 100 000 travailleurs concernés en se basant sur l’addition de la compensation salariale de Rs 600 de janvier 2015 et celle de Rs 300 de janvier 2016. Les recommandations du NRB ont été rendues publiques le 31 décembre.
« Lors des tripartites de septembre 2013, il a été convenu que les salaires pour les 14 Remuneration Regulations (RR) concernés ne devraient pas être inférieurs à Rs 6 500. À ce salaire minimum devraient venir s’ajouter les compensations de Rs 600 de janvier 2015 et de janvier 2016n qui s’élève à Rs 300. Ce qui signifie que le salaire mensuel ne doit pas être inférieur à Rs 7 400, et donc pas Rs 6 500 comme recommandé par le NRB », argue la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) dans ses contre-propositions soumises lundi au National Remuneration Board (NRB).
Le 31 décembre dernier, le NRB avait fait une proposition d’un salaire mensuel de Rs 6 500 pour les quelque 100 000 personnes couvertes par les 14 RR en phase de révision (voir encadré). La date limite pour la soumission des contre-propositions était le 18 janvier dernier.
La CTSP propose en outre que toutes les catégories de travailleurs concernés aient droit à une structure d’augmentation de salaire annuelle (“annual increment”) de pas moins de Rs 200. De même, le montant de l’allocation alimentaire accordée aux travailleurs étrangers devrait être étendu aux Mauriciens comme une allocation supplémentaire pour faire disparaître cette « discrimination » dont sont victimes ces derniers. « Cela corrigera cette anomalie et les travailleurs étrangers comme les Mauriciens toucheront un revenu en espèces de pas moins de Rs 7 400 », argue la centrale syndicale.
La CTSP explique par ailleurs qu’augmenter à Rs 7 400 le salaire minimum des 100 000 travailleurs concernés aidera à réduire l’écart entre le salaire minimum, estimé à Rs 8 500 et Rs 9 500 en 2016. « Et cela sans faire de confusion avec un Salaire Minimum National, qui est déterminé par le Household Budget Survey en 2016 et qui, selon la CTSP, devrait se situer à environ Rs 17 000 », indique la fédération.
La fédération syndicale rappelle d’autre part qu’en 2005, en révisant le Blockmaking and Construction Remuneration Order, le NRB d’alors avait recommandé que pas moins de cinq conditions d’emploi énumérées « have a marked social bearing and, as such, ought, in the opion of the Bord, to apply indiscriminately to all the sectors of activity ». Les conditions d’emploi ayant fait l’objet de recommandations d’extension à tous les secteurs d’activités économiques par le NRB sont les suivantes : le remplacement de l’Overseas Leave par un Vacation Leave de 2 mois, un mois avec salaire et le deuxième sans (à l’étranger ou localement) après 10 ans de service; l’introduction de 3 jours de Mortality Leave; celle de 6 jours de Wedding Leave, un Mariage Leave de 3 jours pour le mariage d’un enfant et une Gratuity at Death après un minimum de 5 ans de service.
La centrale syndicale a déploré, dans ce contexte, que le NRB avait demandé de ne réviser que les salaires et non les conditions de service. « Les recommandations ci-dessus devraient au moins être incorporées dans celles du présent NRB concernant la révision de ces 14 RR », a souligné la CTSP. La centrale syndicale dénonce par ailleurs une « injustice » qui prévaut dans le secteur de la zone franche où, pour toute absence de plus de 20%, l’ouvrier perd son boni de fin d’année, son boni de présence, son boni de productivité à la pièce et les congés auxquels il a droit pour l’année à venir. « Ce système dans la zone franche est injuste et va à l’encontre de toute justice naturelle quand il punit une personne plusieurs fois pour le même délit », s’indigne la CTSP.

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