NWEC : « What’s impossible is not impossible ! » selon Dr Richard Brynteson

« L’innovation dont je veux vous parler n’a pas uniquement trait aux gadgets high-tech, mais de nouvelles idées innovatrices à adopter dans votre entreprise. » C’est ce qu’a mis en avant, ce matin à Phoenix, le Dr Richard Brynteson, professeur américain spécialiste en matière de gestion et de développement organisationnel. Il s’adressait à un parterre de femmes entrepreneurs sur le thème “Building a culture of innovation”. L’initiative de la formation revient au National Women Entrepreneur Council (NWEC). Pour Richard Brynteson, « what’s impossible is not impossible ! ».
« Vous êtes le futur de ce pays et la réussite économique de ce pays repose sur vous », devait déclarer Richard Brynteson en prélude à son exposé sur l’innovation. Il devait enchaîner avec cette question : quelles sont les choses les plus innovatrices que le monde a connues ces trente dernières années ? La plupart des réponses renvoyant aux gadgets technologiques tels que l’iPad, l’iPhone et internet, le Dr Brynteson devait souligner que contrairement à ces réponses, il ne s’agit pas du concept de l’innovation tel qu’il désirait l’aborder avec eux. Il devait expliciter ses propos en ajoutant cette autre question : « C’est quoi Starbucks ? » L’assistance répondra que c’est un café. Mais, pour le Dr Brynteson, « il ne s’agit pas que d’un café. C’est un lieu qui n’est ni la maison ni le bureau. C’est un refuge. Pour moi, c’est un deuxième salon parce que, à la maison, quand je travaille, j’ai tendance à penser à la poussière derrière le réfrigérateur… ». Aux entrepreneurs qui ne peuvent innover, le Dr Brynteson conseille de se rendre dans un café : « You’ve got to get out of your office. »
Il devait par ailleurs prendre en exemple cette expression si souvent adoptée par nombre de personnes : « We’ve always done it this way », avant d’inviter l’assistance à la répéter. Celle-ci s’exécute en bon enfant et se voit fermement rétorquer : « Well ok, it’s the last time you say that ! ».
Pour Richard Brynteson, il est important de comprendre que s’il y a eu des secteurs dans le passé qui ont favorisé le développement, tel n’est plus forcément le cas aujourd’hui. D’où l’importance de l’innovation. Innover invite souvent à « go outside the lines… ». Ce sont souvent dans les pays les plus pauvres qu’on trouve des personnes avec des idées innovatrices, dit le conférencier, « parce qu’ils sont obligés. Par exemple, le Japon, lorsqu’il était très pauvre, pendant la Guerre mondiale, a inventé le rice-cooker ».
Néanmoins, précise-t-il, « quand je parle d’innovation, je parle de choses qui sont utiles et non pas d’un five-legged sheep ». La question « is never how to get new innovative thoughts into your mind but how to get the old ones out ! »
L’innovation comme mode de pensée, dit l’intervenant, est de pouvoir tolérer les risques et les échecs. C’est aussi optimiser le potentiel de l’entreprise plutôt que de minimiser les pertes. C’est en outre comprendre le pouvoir de la passion, de l’humour et de la bonne humeur. Il importe, affirme le Dr Brynteson, d’encourager les nouvelles idées.
Mais, l’innovation veut aussi dire la diversité, diversité de personnalités, de personnes, « qui ne pensent pas comme moi ». Ce que le Dr Brynteson appelle « creative abrasion », c’est-à-dire, être capable d’argumenter et de contester des idées. « Si je communique seulement avec des personnes qui me disent toujours « oui, c’est bien, c’est bien », cela n’engendra pas de nouvelles idées ! » Il importe par ailleurs d’être à l’écoute car « nous ne savons pas de qui une idée novatrice peut émerger ».
Pour Richard Brynteson, l’ADN de l’innovateur comprend ces étapes : questionner, observer, expérimenter, faire du réseau et associer les idées. Il s’agit d’être curieux et de se poser des questions telles que qui nos clients devraient et pourraient être ; qu’est-ce qui doit être fait comme boulot ; quelles sont les failles et faiblesses d’une industrie et comment aider des gens à être créatifs…
Intervenant avant le Dr Brynteson, la ministre des Droits de la Femme, Mireille Martin, devait pour sa part indiquer qu’à juin 2014, le nombre total de femmes entrepreneures enregistrées au NWEC était de 4 997, soit une hausse de 41 % en moins de deux ans. Entre 2005 et 2010, le nombre d’entrepreneures enregistrées au NWEC a augmenté de 80 %, soit de 1 900 à 3 500. La ministre a attribué cette hausse à « la série de mesures initiées pour booster les activités entrepreneuriales ». Elle devait ajouter que le gouvernement encourage ces dernières à améliorer la qualité de leurs produits.

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