OCÉAN INDIEN—TRANSPORT AÉRIEN: Signature de l’Alliance Vanille à Madagascar

L’accord de coopération entre les compagnies aériennes de l’océan Indien — à savoir Air Mauritius, Air Austral, Air Madagascar, Air Seychelles et le ministère du Transport des Comores — créant officiellement l’Alliance Vanille des transporteurs aériens de la région, sera signé demain au palais présidentiel de la République de Madagascar, a annoncé vendredi dernier le secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien (COI), Jean-Claude de l’Estrac. L’Alliance Vanille a pour objectifs de défendre les intérêts communs des compagnies, d’améliorer la desserte aérienne entre les îles tout en veillant à la compétitivité des tarifs, de développer le trafic et d’augmenter les ventes.
« Cet accord est le résultat concret des efforts de sensibilisation et de mobilisation de la COI depuis la conférence régionale sur le transport aérien de mai 2013 à Port-Louis », a déclaré Jean-Claude de l’Estrac. Il a rappelé que lors de cette conférence — à laquelle ont participé les opérateurs de la région et des hauts représentants de la Banque mondiale, de l’Organisation internationale de l’Aviation civile ou encore de l’Organisation mondiale du Tourisme —, la COI avait évoqué la nécessité d’une approche concertée en évoquant plusieurs options pour le transport aérien : fusion, fédération, alliances stratégiques ou création d’une compagnie régionale.
Le secrétaire général de la COI a également parlé d’un programme indicatif régional financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 150 millions d’euros pour les cinq prochaines années. « Ce programme tient compte des priorités de la région et notamment des chantiers prioritaires de la COI sur la connectivité. Sur le plan numérique, la COI prévoit de soumettre un programme d’infrastructures qui permettra de mieux connecter ses pays membres aux services de larges bandes passantes. Ce programme traitera aussi de bonne gouvernance numérique, de cybersécurité, de concurrence et de mise en place de la plateforme Indocéane.tv », a-t-il fait ressortir.
« Sur le plan maritime, il s’agira de mettre en place un corridor maritime au sein de la grande région de l’Afrique orientale, australe et de l’océan Indien. L’objectif est de faciliter le commerce et d’éviter la marginalisation progressive de nos pays sur la carte mondiale du transport maritime », devait-il ajouter. La COI gérera une enveloppe spécifique de 50 millions d’euros qui permettra, entre autres, de mettre en oeuvre deux grands projets : d’abord sur la sécurité alimentaire pour un montant de 18 millions d’euros et ensuite la gestion des risques de catastrophes naturelles pour un montant de 16 millions d’euros. « C’est une thématique essentielle pour la résilience de nos îles et de nos économies. Les gouvernements des pays membres de la COI sont particulièrement sensibles à cet enjeu », a déclaré Jean-Claude de l’Estrac.
Ce programme indicatif régional mettra également l’accent sur les infrastructures. Il est prévu que l’UE cofinance des projets nationaux qui ont une dimension régionale, notamment l’extension des ports des Comores, de Maurice et des Seychelles, l’agrandissement de la zone de fret aérien à Maurice et la construction de routes à Madagascar pour désenclaver des zones agricoles. À cela s’ajoutent des programmes en matière de paix et de sécurité, de pêche, de migration, de biodiversité et de sécurité maritime.

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