ODEUR NAUSÉABONDE ET LENTEUR DES TRAVAUX: Des habitants de Sable-Noir obstruent la route

Déplorant la lenteur des travaux de construction du pont de Sable-Noir et des problèmes de pollution qui perdurent depuis deux semaines, les eaux provenant des usines en amont se déversant dans le drain, un groupe d’habitants de la région a momentanément obstrué la route James Smith menant vers la plage hier après-midi. Se disant excédés, ils souhaitent obtenir des réponses claires quant à la fin des travaux du pont commandité par la National Development Unit suite aux inondations meurtrières de 2013.
« À quand la fin des travaux de construction de pont et de drains et l’ensemble des travaux d’infrastructures dans la région de Sable-Noir ? », se demandent les habitants de la région, très remontés contre la National Development Unit. Las d’attendre, plusieurs d’entre eux sont descendus dans la rue pour faire entendre leur voix et, avec des branches séchées, de vieux réfrigérateurs et des rochers, ont bloqué la route James Smith, qui donne accès de la route royale à la région de Sable-Noir. Selon les habitants, les travaux durent depuis trop longtemps. « Nous avons essayé par tous les moyens que les autorités entendent notre voix, mais nous sommes à bout de patience », déclare Priscilla, une habitante. La police s’est rendue sur place en vue d’ouvrir les négociations entre les habitants et les autorités afin de dégager une solution à cette situation.
Des travaux de construction de drains et d’infrastructures ont été entamés depuis 2013 dans la région à la suite des inondations meurtrières du 30 mars 2013. Ces travaux sont effectués, soulignons-le, pour freiner la montée des eaux dans cette région, où l’eau qui passe sous le ponton dans le canal d’évacuation forme un goulot d’étranglement.
Si une partie des travaux ont déjà été complétés, avec la construction de drains afin que l’eau provenant de Plaine-Lauzun se déverse dans la Grande-Rivière-Nord-Ouest, les habitants attendent avec impatience la fin des travaux du nouveau pont, au coût de Rs 8 millions. Car selon le cahier des charges des travaux, il est entendu qu’une fois le nouveau pont construit, l’ancien pont (culvert) sera détruit. Mais le temps que les travaux prennent fin, les habitants demeurent impatients, car l’actuel pont est source d’inquiétude, les habitants craignant qu’une nouvelle fois leurs maisons soient envahies par les eaux, comme en mars 2013. « Doit-il y avoir des morts pour que les choses s’accélèrent ? », s’interrogent-ils. Selon nos informations, le pont devrait être livré fin juin. Mais les habitants, eux, sont sceptiques au sujet de la date butoir.
Pour corser la situation, depuis environ deux semaines, une eau noirâtre stagne dans le canal d’évacuation qui passe de Plaine-Lauzun sous la route royale et transite vers Sable-Noir, où l’eau devrait se déverser dans la Grande-Rivière-Nord-Ouest. Cette eau, selon les riverains, serait constituée des eaux utilisées dans le processus de teinture par les usines se trouvant en amont, dans la zone industrielle de Plaine-Lauzun. Et elle n’arriverait pas à s’évacuer dans le canal, les travaux des drains n’ayant pas été complétés et la couche de béton n’ayant pas encore posée, venant ainsi se déposer sur la surface terreuse et rocheuse. L’accumulation de cette eau sur plusieurs mètres dégage en effet une odeur nauséabonde, causant une série d’inconvénients aux habitants dans les environs et même ceux qui travaillent sur le chantier de construction du pont de Sable-Noir. À tel point que certains habitants se sont plaints de vertiges et de troubles de santé, ayant nécessité des visites médicales. « La situation est devenue insoutenable. Nous ne pouvons plus respirer. C’est gênant de vivre dans de telles conditions », confie un habitant. Les riverains s’inquiètent en outre des risques sanitaires, car la stagnation de l’eau peut engendrer une prolifération de moustiques…

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