OFFSHORE—GUERRE DE BOARDROOM: Le CEO Jaye Jhingree Under Warning au CCID

Depuis le début de cet après-midi, Jayechand Jhingree, aussi connu sous le nom de Jaye Jhingree, Chief Executive Officer de la société Kross Border Trust Services Ltd, opérant dans le Global Business Sector, est interrogé Under Caution par le Central CID. Cette enquête porte essentiellement sur une affaire de faux et usage de faux sur des documents relatifs à la gestion des entités faisant partie du Velankani Group, incorporé par un investisseur indien domicilié aux États-Unis, Reddy Kolanda, 61 ans. Le CEO Jhingree, qui a retenu les services de Mes Désiré Basset, Senior Counsel, et Veda Baloomoody, devient le quatrième directeur de Kross Border Trust Services Ltd à être convoqués formellement par la police avec une menace d’inculpation provisoire de mise à la fin de la séance.
Jaye Jhingree, qui se défend de toute action illégale et illicite dans la gestion des différentes sociétés de Reddy Kolanda, en l’occurrence Velankani Holdings Mauritius Limited et Velankani Renewal Energy Mauritius Ltd, devra consigner sa version des faits au Central CID dans cette affaire. Dans des déclarations de presse, il soutient que toute affaire relève d’un règlement de comptes entre actionnaires de cette société opérant dans le secteur offshore. Il maintient que ce dossier n’est qu’un litige commercial qui ne doit être réglé qu’entre actionnaires.
Néanmoins, cette enquête, qui a démarré depuis plus d’une année, soit le 5 septembre de l’année dernière avec une déposition de l’investisseur étranger Reddy Kolanda à la police, pourrait réserver d’autres surprises aux protagonistes. En effet, au cours des précédentes étapes, les enquêteurs du Central CID ont effectué des descentes des lieux en vue de procéder à la saisie de documents et autres fichiers informatiques.
Une analyse Forensic de cette série de Documentary Evidence a débouché sur des allégations à l’effet que des Scanned Signatures de Reddy Kolanda avaient été utilisées par le Local Resident Director de Kross Border Trust Services Ltd pour avaliser des décisions majeures en l’absence du principal concerné. Ces Scanned Signatures de Reddy Kolanda auraient été utilisées en pas moins de six occasions. C’est ce qu’a appris Le Mauricien de sources renseignées.
Le CEO Jhingree sera interrogé sur le déroulement des réunions du conseil d’administration des sociétés du Velankani Group sous l’égide de la Management Company Kross Border Trust Services Ltd, de même que les procédures adoptées. Il sera appelé à fournir des explications sur les téléconférences mentionnées à cet effet car Reddy Kolanda souligne qu’à aucun moment, il n’a participé à ces téléconférences où des décisions d’envergure avaient été entérinées.
Dossier complexe
Dans sa déposition au Central CID, Reddy Kolanda affirme que ces décisions prises de manière illégale, portent sur des transactions d’un montant de huit milliards de dollars américains dans le secteur offshore avec des préjudices et manque à gagner de 150 millions de dollars. Cette affaire se serait échelonnée sur une période de douze à dix-huit mois. Les directeurs de Kross Border Trust Services Ltd contestent le montant cité dans la déposition et rapporté par la presse.
Dépendant des explications fournies par Jaye Jhingree, le Central CID décidera de la marche à suivre. Compte tenu de la complexité des dossiers, l’interrogatoire du CEO de Kross Border Services Trust Ltd, qui est également le Local Resident Director de Velankani Mauritius Ltd, pourrait ne pas être bouclé cet après-midi. Il devra probablement revenir demain et il court le risque d’une inculpation provisoire comme dans deux précédents cas.
D’autre part, Sushil Kumar Jogoo, Local Resident Director de Velankani Holding Mauritius Ltd et Velankani Mauritius Ltd, est attendu au Central CID demain pour la reprise de son interrogatoire dans cette affaire de Forgery. Ce directeur de Kross Border Trust Services Ltd, qui a retenu les services de Me Renghen, a été entendu formellement lundi. Une inculpation pourrait également être retenue contre lui.
Pour la suite de cette enquête, le Central CID n’écarte pas la possibilité d’entendre des officiels de la Financial Services Commission. Cette institution avait été alertée par Reddy Kolanda au sujet de ces maldonnes alléguées par le biais d’une série de correspondances, notamment le 11 septembre 2012, le 3 octobre 2012, le 23 octobre 2012, le 2 novembre 2012 et le 8 avril 2013. L’investisseur indien avait même participé à des séances de travail avec la direction de la FSC en mars dernier avec Reddy Kolanda ne cachant nullement sa surprise devant l’absence de progrès dans l’enquête de la FSC.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -