OMNISPORTS : Front commun à Beau Bassin Rose-Hill, Les clubs de la ville crient à la discrimination

Une vingtaine de clubs de la ville de Beau Bassin Rose-Hill se sont regroupés au sein d’un front commun afin de dénoncer la répartition du budget et une politique de deux poids, deux mesures en faveur de l’Union Sportive Beau Bassin Rose-Hill (USBBRH). Au cours d’un point de presse tenu vendredi dernier, les principaux dirigeants de ce front commun, dont Parmesh Pallanee, Guito Lepoigneur, Poorranarnenden Sungeelee et Roméo Caliste ont fait part de leur intention d’alerter l’Equal Opportunities Commission et l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), tout en exposant leurs griefs également au Ministère de la Jeunesse et des Sports et à celui des Administrations régionales.
Pour les dirigeants de ce front commun, il s’avère illogique que l’USBBRH, à elle seule, obtient des grants de Rs 700 000. Et ce, alors que des équipes telles que Azur SC, ASJ Chebel et Hoop ne perçoivent chacune que Rs 30 000, et que le comité régional de boxe n’obtient que Rs 35 000 en termes d’équipements, et le comité de badminton rien que Rs 5 000. «Cette répartition s’évère un énorme problème. Nos équipes, qui font parfois la fierté de la ville, même au niveau international, ne récoltent que des miettes», dénonce Parmesh Pallanee. Ce dernier soutient qu’une lettre adressée au maire, Toussaint André, pour s’élever cette discrimination, est demeurée sans réponse jusqu’ici. «Il faut mettre un terme à cette situation actuelle, et ce combat est mené afin que tous les clubs de la ville et les sportifs en sortent gagnants», a-t-il ajouté, tout en évoquant un conflit d’intérêts, avec Philippe Boudou à la fois conseiller municipal et membre du comité exécutif de l’USBBRH.
De son côté, Guito Lepoigneur, entraîneur d’Azur SC, a fait ressortir que son équipe ne bénéficie que d’un jour d’entraînement au gymnase du Quorum. «Cette infrastructure est utilisée à 90% par les différentes équipes de l’USBBRH. C’est de la discrimination», a-t-il argué. Quant à Roméo Caliste, responsable du comité régional de boxe, il a soutenu avoir expédié quatre lettres à la mairie, mais elles sont toutes demeurées sans réponse. Il s’est également dit déçu que rien que Rs 35 000 en termes d »équipements ont été obtenus. «C’est un manque de considération, car des champions tels que Bruno Julie et Giovanni Frontin ont été formés au sein de notre comité régional, alors que deux boxeurs ont été présélectionnés en vue des prochains championnats du monde jeunes», a-t-il mentionné. De son côté, M. Sungeelee s’est élevé contre ce grant de Rs 5 000, alors que 57 joueurs ont été formés cette année, et que des résultats intéressants ont été obtenus.
Au bout du compte, les membres du front commun demeurent d’avis que la municipalité ne reconnaît pas les sacrifices encourus, d’autant qu’aucun entraîneur n’est rétribué et que l’accent est placé sur le zumba et l’aérobic. Ils affirment également que les clubs de la ville auraient pu être partie prenante du Memorandum of Understanding signé entre la municipalité et l’USBBRH. Devant un tel état de faits, ils comptent donc avoir des sessions de travail avec leur homme de loi, Me Rama Valayden, avant d’alerter les instances appropriées.

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