OMNISPORTS — ORGANISATION DES JEUX D’AFRIQUE: UA-ACNOA: la déchirure

Il faut croire que le divorce est consommé avant même que le mariage ne soit annoncé. C’est la situation dans laquelle l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) se retrouve quant à ses relations avec l’Union Africaine. Notamment en ce qui concerne la prise en charge de l’organisation des Jeux d’Afrique. Il en était question depuis 2011, après les Jeux de Maputo (Mozambique) et un cahier des charges avait été établi d’abord pour la dissolution du Conseil Supérieur du Sport en Afrique (CSSA) sur qui reposait l’organisation de ces Jeux et le passage du témoin à l’ACNOA, sous le contrôle de l’Union Africaine dont c’était le souhait afin de donner une nouvelle orientation à ces Jeux. Or, à ce jour, le CSSA n’a toujours pas été dissous et à l’intérieur de l’ACNOA, cette situation agace fortement à tel point que la déchirure entre l’instance que président le Général Lassana Palenfo et l’Union Africain est presque consommée.
Du reste, durant les Jeux d’Afrique de la Jeunesse à Gaborone au Botswana, il en a été largement question dans les discussions de coulisses. Selon les informations de Week-End, il est désormais quasi certain de dire que les Jeux d’Afrique de Congo-Brazzaville ne se dérouleront pas sous le label de l’ACNOA. En d’autre mot, sous les couleurs du Comité International Olympique. Du reste, nous sommes en mesure de dire que des directives ont été données aux représentants des Comités Nationaux Olympiques, présents dans la capitale botswanaise, de passer le message que Congo-Brazzaville n’a pas le soutien de l’instance olympique africaine dans l’organisation de ce rendez-vous, dont les dates ne sont pas encore connues.
Pas une étape pour RIO
Mais qu’on se le dise, le retrait de l’ACNOA ne sera pas sans conséquence même si on sait que d’ici 2015 beaucoup d’eau auront coulé sous les ponts. En effet, des disciplines comme la boxe, le tennis de table, le judo entre autres, n’auront plus en ces Jeux d’Afrique, un plateau de choix, mais surtout à la portée de leurs athlètes pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de RIO en 2016. Pour aller aux JO, il faudra donc à ces athlètes d’aller chercher leur qualification ailleurs. En d’autres mots, avoir plus d’argent pour se déplacer.
Il faudra donc souhaiter au final que le CSSA —qui est un conseil qui regroupe les ministres des Sports en Afrique et dont la dissolution avait été retirée de l’agenda en mars 2012 lors d’une assemblée générale en Érythrée —donc que le CSSA décide enfin de laisser à ceux qui organisent le sport en Afrique d’organiser les Jeux de Congo-Brazzaville. Toutefois, pour l’heure cette vision des choses est dans le domaine de l’utopie puisque le CSSA s’est déjà engagé dans son «rethinking» et sans doute sans avoir le contrôle de l’organisation des Jeux d’Afrique, dont l’existence même est menacée.
Devanand Ritoo, qui avait participé à l’AG du CSSA en Érythrée en 2012, avait clairement laissé comprendre que les membres de cette instance n’était pas très chaud à l’idée de laisser toute l’organisation des Jeux d’Afrique à l’ACNOA. «… les ministres africains sont d’avis que c’est l’État qui investisse dans les infrastructures comme dans la formation des athlètes. Dans ces conditions, il n’est pas opportun de laisser l’organisation des Jeux à l’ACNOA. Dans le sillage, il y aura un rethinking sur le rôle et l’efficacité du CSSA afin de lui donner un nouveau départ», avait-t-il déclaré à Week-End.
Il va sans dire que la sonnette d’alarme avait été tirée depuis plus d’une année et que la suite des évènements  confirment ce que Week-End avait écrit en mars 2012.

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