OPÉRATION « DAYLIGHT ROBBERY » BAI : Rs 1,7 milliard des Rs 6 milliards détournées à recouvrer du clan Rawat

Avec le gros remboursement des victimes du Super Cash Back Gold de BAI d’un montant de Rs 6 milliards déjà assuré, les Special Administrators de BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities, Mushtaq Oosman et Yogesh Basgeet, sont engagés dans une course contre la montre pour récupérer les quelque Rs 6 milliards détournées au profit du Chairman Emeritus, Dawood Rawat. Ils ont déjà identifié une série de transactions et de transferts bancaires au nom de Dawood Rawat et consorts, et ont établi un plan de travail pour la Debt Recollection pour un montant d’au moins Rs 1,7 milliard dans un premier temps. Les bénéficiaires de ces malversations aux dépens des détenteurs de police d’assurance ont été identifiés et les procédures sur le plan légal ont déjà été enclenchées. Il va de soi que dans cette première liste, Dawood Rawat, décoré de la légion d’honneur de la République Française, s’approprie la plus grosse part, avec au moins Rs 700 millions, dont Rs 238,5 millions placées dans des comptes secrets chez Schroders CJ, une société engagée dans le Wealth Management au Guernsey. Mais si l’on ajoute les Rs 441 millions de Non-Serviced Mortages de Laina Rawat et d’Adeela Rawat pour les appartements de luxe de Diplomat Gardens à Floréal, le clan Rawat passe la barre du milliard sur le target de Rs 1,7 milliard. À ce montant, il faudra greffer les Rs 424 386 033 versées en faveur de Yukondale Ltd et de Media Metrix Ltd en vue d’assurer la mainmise de Dawood Rawat sur le secteur des médias.
En marge de cette étape initiale pour le recouvrement des fonds détournés de BAI, les Special Administrators de BAI se sont penchés sur les relations entre BRAMCOM International Ld et la British American (UK) et des fonds de Rs 238,5 millions transférés dans des comptes numérotés et opérés au nom de Dawood Rawat chez Schroders au Guernsey. La société BRAMCOM, qui a été incorporée aux Bahamas en juillet 2012, a pour principal actionnaire Seaton Investment Ltd. Le conseil d’administration de Bramcom comprend Dawood Rawat, Nicolas Hidges et Joe McClaugherty.
Un premier rapport soumis par les tandem Oosman/Basgeet souligne que « based on the preliminary funds trail reviews carried out to-date in relation to BRAMCOM, it appears that funds originating from Mauritius bank accounts of British American Investment Co. (Mtius) Ltd (« BA Investment ») and BRAMCOM International Ltd-Mauritius branch (« BRAMCOM ») were remitted on overseas bank accounts managed by Schroders (CI) Limited (« Schroders »), Regency Court, Glategny Esplanade, St Peter Pott, Guernsey, GY1 3UF, Channel Islands. »
À ce stade, outre le versement de Rs 89 millions dans ce compte chez Schroders (CJ) à la veille des dernières élections générales de décembre 2014, les Special Administrators ont confirmé des virements en passant par la Clearing Bank HongKong and Shanghai Banking Corporation, pour un montant de Rs 238,5 millions, soit une première opération de Rs 25,9 millions pour des Management and Technical Fees, une deuxième de Rs 49,6 millions pour des Procurement Fees et une troisième de Rs 162,9 millions pour des Consultancy and Advisory Fees. Dans ce dernier cas, les transferts ont transité par la BA UK, dont les bureaux sont installés au N° 138, Picadilly, Londres.
À ce titre, les Special Administrators s’appesantissent sur le fait que « the transfers to BA UK were made in respect of a consultancy agreement between BAI and the company. However goods and services provided, if any, by BA UK to British American Investment Co (Mtius) Ltd should be understood first to substantiate those payment transactions. Through a review of the Guernsey bank statement/s, beneficiary/ies of the fund/s will be known. This would indirectly assist towards understanding who, when and what of services (if any) was provided to BA Investment Co (Mtius) Ltd through BA UK. »
Mention est également faite que selon les informations fournies par le personnel de BRAMCOM, les versements mensuels étaient effectués sur des instructions émanant de Michelle Graham, présentée comme une UK Based Officer. Le nom de cette même cadre de BA UK est revenu dans d’autres transactions suspectes répertoriées précédemment par les Special Administrators.

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