Otentikk Street Brothers : Kan bann Ton redonnent le ton

La machinerie est en marche. Kool B, Dagger Killa, Blakkayo et Tikenzo ont retrouvé leurs vieux réflexes et se préparent pour le concert qui marquera leur retour après dix ans. À Plaisance, le quartier général est de nouveau en opération. Nous nous y sommes immiscés tandis que les Otentikk Street Brothers se préparent pour les grandes offensives.
Les graffitis aux murs du studio à l’étage semblent désormais un peu plus pensés. Moins nerveux que les tags qui ornaient dans un brouhaha de couleurs et de formes le fameux garage de la famille Raya, situé juste en bas. L’ambiance est un peu plus posée. Personne n’a plus la fébrilité des post-ados de 20 ans. “Nous sommes tous aujourd’hui des pères de famille”, balance Bruno Raya qui, pour se réchauffer, a pris place sous les rayons de soleil qui filtrent par la porte. Avant de rebondir en riant : “Ena mem zenes ki apel nou Ton !”  
La coupe “brosse” n’est plus de rigueur. À la place, des dreads qui, en deux décennies, ont viré poivre et sel : “Be wi, si to mazinn bien, nou pe vinn bann Ton !” En face, Pascal, Dagger Killa, évoque, sous le regard approbateur de Tikenzo Escobar, les expériences de groupe et individuelles qui ont permis à tous de parvenir à une certaine “sagesse”. À cause d’une mauvaise grippe, Blakkayo n’a pas fait le déplacement aujourd’hui pour Plaisance, où le quatuor se réunit presque chaque semaine depuis que les Otentikk Street Brothers ont annoncé leur come-back.

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