OUVERTURE DU “PRIVATE EQUITY 2014” : Arvin Boolell, « Aucun compromis quant il s’agit de notre bonne réputation »

Le ministre des Affaires étrangères et du Commerce international Arvin Boolell a réaffirmé, ce matin, la ferme détermination des autorités mauriciennes à protéger la bonne réputation de notre centre financier. Procédant à l’ouverture de la conférence “Private Equity 2014”, organisée par le Board of Investment (BoI) au Westin Turte Bay Resort & Spa, de Balaclava, le ministre a demandé à l’ensemble des quelque 250 participants, dont une centaine venant de l’étranger, de s’assurer que, parallèment à la sauvegarde de la crédibilité du centre financier mauricien, des efforts soient déployés pour y créer plus de substances, diversifier les activités et ajouter de la valeur au secteur du Global Business.
Arvin Boolell a réitéré l’engagement du gouvernement à veiller à la bonne image du centre financier, d’où la décision de se conformer aux normes internationales, notamment en matière de pratiques fiscales transparentes et effectives et d’échanges d’informations. Maurice a été le premier pays africain à signer un accord avec les États-Unis quant à la mise en application de la Foreign Account Tax Compliance Act (FATCA) – texte de loi faisant obligation à tout pays où des actifs sont détenus par des citoyens américains de les déclarer aux autorités fiscales américaines. Maurice, a poursuivi le ministre Boolell, est également perçue comme un pays « largely compliant » par le Global Forum de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) quant au respect des normes de transparence et d’échanges d’informations fiscales. Par ailleurs, Maurice vient de signer une convention multilatérale pour l’assistance administrative mutuelle sur des questions touchant à la fiscalité, démontrant ainsi que le pays est disposé à coopérer avec les administrations fiscales d’autres pays partenaires.
Tout en s’appesantissant sur les atouts de notre plateforme financière, le ministre a observé que la stratégie de positionnement de celle-ci, surtout pour la structuration des investissements étrangers en direction de l’Afrique, rapporte ses fruits. Fin juin 2014, environ 60% des Rs 80 milliards investies par des “global business funds” en Afrique ont été structurés à travers notre centre financier. « L’Afrique s’impose actuellement comme un continent où il ya de la croissance. Elle représente un gros potentiel pour les sociétés ou les fonds spécialisés dans le capital-investissement », a-t-il déclaré. Le rôle de ces sociétés/fonds ne se limite pas à l’apport de capitaux car leur engagement dans des projets en Afrique contribue également à un transfert de connaissances, au développement de politiques sociale, environnementale, de bonne gouvernance ainsi qu’à l’allégement de la pauvreté à travers la création d’emplois.
Maurice, estime Arvin Boolell, est bien placée pour encourager ce type d’investissements en Afrique. Il a également plaidé en faveur de l’intégration économique régionale, laissant entendre que des actions concrètes sont étudiées par les pays partenaires de l’Accelerated Program for Economic Integration (Malawi, Mozambique, Seychelles et Zambie). Ken Poonoosamy, directeur général du BoI, a indiqué que, depuis 2012, des sociétés mauriciennes ont investi environ USD 3,5 milliards dans divers projets de grande valeur en Afrique. « Not only do we believe that Africa is the emerging recipient for massive investments, but we also know that the prosperity and growth of Mauritius is intrinsically linked with the economic and technological advancement of the continent », a souligné Ken Poonoosamy. Maurice est le 10e pays fournisseur de FDI à l’Afrique et, a poursuivi ce dernier, le BoI veut, à travers la conférence “Private Equity 2014”, réaffirmer son engagement à promouvoir un développement durable et une croissance inclusive en Afrique.
Signalons par ailleurs qu’un protocole de coopération a été signé hier par le BoI et le China Africa Development Fund pour soutenir les actions menées par les deux instances en vue de promouvoir l’investissement, notamment en Afrique. À travers l’échange de renseignements et la promotion des services de support à l’investissement offerts par les deux organisations, le BoI et le CADF espèrent ainsi galvaniser l’intérêt des investisseurs chinois. Créé en 2006, le CADF est le fonds le plus important en matière de capital-investissement basé en Chine. Le CADF a conduit une délégation de 30 participants à la “Private Equity 2014”.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -