PAILLES—ARRÊTÉS SUR L’AUTOROUTE: Les quatre manifestants libérés sous caution

Farook Gopaul, Feroze Khodabacus, Dharmen Appaddoo et Soobash Hurree, ont été arrêtés lundi alors qu’ils manifestaient sur l’autoroute à Pailles « contre les mauvaises infrastructures » de cette région. Ils ont fourni une caution de Rs 5 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 10 000, hier, afin de recouvrer la liberté.
Les quatre manifestants se sont installés sur l’autoroute lundi aux vers 9 heures devant l’entrepôt de Mayflower afin, disent-ils, de sensibiliser le public, surtout les automobilistes, à la « mauvaise qualité des infrastructures dans cette région ». Munis de banderoles où l’on pouvait lire « MPI, TMRSU, la honte nationale », ils ont voulu dénoncer l’indifférence et l’incompétence des autorités.
Selon Eddy Sadien, porte-parole des manifestants, c’est au moment où le vice-Premier ministre, ministre de l’Énergie renouvelable et des Services publics, Rashid Beebeejaun, passait à cet endroit en voiture, que les policiers les ont appréhendés. Dans un premier temps, selon M. Sadien, ils s’en sont pris uniquement à Soobash Hurree, celui à la tête de la manifestation. Puis, les quatre hommes ont tous été conduits au poste de police de Pailles.
Farook Gopaul, Feroze Khodabacus, Dharmen Appaddoo et Soobash Hurree ont comparu hier après-midi en cour de Port-Louis. Ils sont accusés d’avoir tenu une manifestation illégale. Ils ont fourni une caution de Rs 5 000 chacun et signé une reconnaissance de dettes de Rs 10 000 pour leur remise en liberté. Ils ont retenus les services de Mes Kevisha Goodar, Erikson Moneeapillay et Ravi Rutnah.
Eddy Sadien soutient au Mauricien qu’il s’agit d’une « arrestation arbitraire », car, dit-il, les droits fondamentaux de ces personnes ont été bafoués le jour de leur l’arrestation. Selon le porte-parole, la police leur aurait fait comprendre de manière brutale qu’ils n’avaient pas le droit de manifester et Ils auraient même été privés du droit d’utiliser leur téléphone afin de contacter leur homme de loi.
« Ils ont été arrêtés le matin et ce n’est que vers 14 h lorsqu’on a pu faire les démarches pour les avocats qu’ils ont pu avoir de quoi manger. C’est inacceptable », s’insurge M. Sadien. Il dit par ailleurs craindre que tout citoyen qui voudra manifester pour obtenir ses droits, ne se retrouve dans la même situation.

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