PARAMA LOGANADEN PILLAY ARMUGAM : L’homme qui toujours chérira la mer

Pour occuper ses années de retraite et découvrir les plaisirs du temps libre, Parama Loganaden Pillay Armugam, 68 ans, habitant la route Nicolay, à Port-Louis, s’adonne à la photographie de bateaux. Cet ancien loup de mer, qui a vu du pays, a des albums remplis de photos de navires de toutes sortes chez lui et ne manque pas une occasion d’en photographier de nouveaux dès qu’ils sont en rade.
Ce petit homme svelte et moustachu, est un ancien matelot dans la marine marchande. Une grande nostalgie s’empare de lui lorsqu’il évoque ses souvenirs de loup de mer. Sourire aux lèvres et hospitalier, Parama Loganaden Pillay, marié et père de deux enfants, nous ouvre les portes de son salon où, sur le divan, sont étalés albums photo, carnets et documents qu’il a précieusement conservés. Des myriades de photos de navires: navires marchands, navires de transport (porte-conteneurs), bateaux de pêche, flotte de commerce, paquebots, pétroliers, plates-formes d’extraction de pétrole, chalands, voiliers, épaves,tout y est amoureusement conservé. «Je suis un grand amoureux de la mer. Une partie de ces photos ont été réalisées du temps où je travaillais en mer et une autre partie sur le port.» De 1969 à 1990, ce Portlouisien a travaillé sur quatre navires long-cours transportant des marchandises. Charger, décharger, entretenir les machines, surveiller le pont, étaient autant de tâches qui lui étaient dévolues. «J’étais polyvalent. Je devais participer à l’entretien du navire de même que j’étais aussi chargé de petites réparations, des travaux de peinture et de graissage», dit-il.
Rien ne prédestinait Parama Loganaden à devenir matelot. De faible constitution, et n’étant pas porté sur les études. Aussi dès l’âge de 10 ans, par nécessité, travaille-t-il dans une tabagie pour Rs 2 la semaine. « J’étais le cancre de la classe, je ne savais ni lire ni écrire. De plus, nous étions pauvres et mes parents n’avaient pas les moyens pour envoyer tous les enfants à l’école, qui était payante», dit-il. «Mon père était ‘messenger’ au Prime Minister’s Office (PMO) et ne gagnait pas suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins de ses 14 enfants et de sa femme.»

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