PARUTION : “Les Tamouls à l’Île Maurice” réédité

La mémoire de Ramoo Sooriamoorthy sera officiellement honorée demain soir à la municipalité de Port-Louis pour son centenaire. Cet ancien professeur de français, érudit selon les termes de son fils, le poète Ramanujam Sooriamoorthy, a publié deux ouvrages au cours de sa vie. Les éditions Le Printemps rééditent l’un d’entre eux, Les Tamouls à l’Île Maurice, avec des textes complémentaires.
Ramanujam Sooriamoorthy, qui confie régulièrement ses réflexions à la rubrique forum du Mauricien, a réalisé une préface de quelque 60 pages pour introduire l’ouvrage de feu son père, qui permet de comprendre le contexte dans lequel ce livre est sorti et mieux connaître son auteur. Une postface également signée par le poète propose ensuite un prolongement au texte qui avait été publié en 1977 jusqu’à nos jours. « Ceux qui s’attendent à ce que je parle d’une vague histoire de billets de banque seront déçus », prévient d’emblée Ramanujam Sooriamoorthy. « Ce livre ne renvoie pas à ce qui change mais à ce qui perdure avec et malgré le changement… Il permet de s’interroger sur la vie historique et aussi sur des questions spirituelles. Et aussi de se demander pour ainsi dire “Qu’est-ce qu’un Tamoul aujourd’hui ?” »
Le lecteur trouvera finalement parmi ces 350 pages de quoi s’instruire et réfléchir sur l’histoire de la population d’origine tamoule de Maurice, sur son apport à la construction du pays à travers des personnages, des faits, et sur sa considérable contribution culturelle. Les Tamouls de l’Île Maurice est un ouvrage de référence qu’on ne pouvait plus lire depuis longtemps à moins de le trouver en bibliothèque.
S’il se concentre sur certaines caractéristiques de l’histoire de Maurice et de sa population, gageons qu’il permette d’y réfléchir et puisse intéresser, comme le promettent ses éditeurs, au-delà de la communauté tamoule, tout lecteur soucieux d’en savoir plus sur son pays, et d’y penser. Ramanujam Sooriamoorthy en a remis hier après-midi le premier exemplaire au Premier ministre, comme tient-il à le préciser, son propre père l’avait fait en 1977 avec son ami, le père de l’actuel PM. C’était un 25 mai, journée internationale de l’Afrique.

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