PASSEPORT BIOMÉTRIQUE : La NTUC dénonce l’autorité dictatoriale du gouvernement

Avec l’introduction du passeport biométrique, la liberté des citoyens mauriciens sera en péril, c’est ce qu’affirme avec insistance la National Trade Union Confederation. Si la NTUC s’oppose farouchement à ce projet, c’est parce qu’elle est d’opinion que « le gouvernement ne peut imposer son autorité dictatoriale sur les citoyens». Narendranath Gopee, président de la NTUC, qui animait une conférence de presse cette semaine, avance que le passeport biométrique empiète sur la liberté de mouvement de son détenteur et reste anticonstitutionnel.
L’expérience de la carte d’identité biométrique s’est, dit-il, avéré catastrophique, d’autant que le gouvernement « a forcé » les Mauriciens à soumettre leurs empreintes digitales, ce qui va à l’encontre de l’article 8 de la Constitution relatif à la propriété. Le gouvernement, selon Naraindranath Gopee, est en train de se baser sur des recommandations de l’article 3.9 de  l’International Civil Aviation Organisation qui préconise l’utilisation du passeport biométrique. Toutefois, cette organisation émet aussi des réserves sur ce type de document : « Fingerprint image(s) and/or iris image/s are optional biometrics for contracting states wishing to supplement the facial image with another biometric in the passport. » La NTUC est d’avis que le gouvernement devrait se concentrer sur d’autres priorités, comme la création de l’emploi, l’éradication de la pauvreté, le renforcement de la sécurité plutôt que de créer d’autres polémiques avec l’introduction du passeport biométrique.
Par ailleurs, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée, la NTUC se dit contre toute éventuelle intention du gouvernement d’utiliser les fonds du National Pension Fund pour le remboursement des détenteurs, dont les grévistes du Super Cash Back Gold. La confédération avance que le gouvernement n’a pas le droit de puiser dans la contribution des travailleurs pour rectifier « gaf ki sertin dimoun ine fer kan ti ferm BAI ».
Dans un autre ordre d’idée, la NTUC réclame la révocation de Sharmila Seetulsingh-Goorah, directrice de l’Université de Technologie de Maurice et l’institution d’un Fact Finding Committee pour enquêter sur la gestion de l’établissement.

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