PATIENTS EN PHASE TERMINALE : Quand la marijuana partage votre douleur

Alors que je flânais hier soir entre les profils et pages Facebook, un article fort pertinent qu’avait posté le friend d’un ami capta mon attention ; à tel point que j’en ai savouré la lecture jusqu’au bout. « Here’s what Marijuana Does to Broken Bones », publié sur attn.com et portant la signature de Kyle Jaeger, qui fut un correspondant de VICE, The Hollywood Reporter et de The Morning News.
Le papier en question se réfère aux travaux de certains chercheurs de l’Université de Tel Aviv quant aux effets de la marijuana sur des os brisés. L’argumentaire repose sur une nouvelle étude publiée dans le Journal of Bone and Mineral Research. J’apprends donc qu’un composant de cette drogue, le cannabidoil (CBD), accélère le processus de guérison d’une fracture, c’est-à-dire le recollement des os et la cicatrisation. De plus, cet extrait du cannabis consolide les os face à des blessures futures… Il se pourrait même que cette recherche scientifique génère un nouveau traitement pour les personnes atteintes d’ostéoporose qui, selon le même article citant l’International Osteoporosis Foundation, subissent au total 8,9 millions de fractures chaque année à travers le monde. Il s’agit bien là d’une autre lueur d’espoir pour la médecine de pointe.
Par ailleurs, Jaeger reproduit dans son article des propos très contextuels d’un chercheur de l’Université de Tel Aviv : « We only respond to cannabis because we are built with intrinsic compounds and receptors that can also be activated by compounds in the cannabis plant »…Détrompez-vous, je ne souhaite pas aborder la question de la dépénalisation ou de la légalisation de la marijuana. Là n’est pas mon propos.
Mon point relève avant tout de la santé publique : qu’en est-il du cannabis thérapeutique à Maurice ? Peut-on envisager que le gouvernement puisse se renseigner à ce sujet en vue de soulager des patients consentants en phase terminale, avec l’accord des médecins compétents dans un cadre structuré et rigoureux ?
Certains documentaires avec force témoignages – que l’on peut visionner sur la chaîne National Geographic – abordent sans complexe cette réalité au plan international depuis plusieurs années déjà. On y voit des patients atteints de tumeur et subissant un lourd traitement qui, sous assistance médicale, ingèrent une dose prescrite d’un composant de la marijuana. Ce traitement les soulage des violents spasmes qui parasitent leur vie quotidienne, et contribue par là même à atténuer cette sourde douleur qui les ronge.
Cette douce proposition pourrait peut-être interpeller notre cher ministre de la Santé en attendant qu’il révise éventuellement sa rigide, voire dure, posture, s’agissant du traitement à la méthadone sur notre territoire.

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