PATIENTS SOUS DIALYSE : Nouveau traitement pour l’anémie rénale

Le ministère de la Santé a pris la décision de fournir aux patients atteints d’insuffisance rénale en dialyse l’érythropoïétine, un médicament destiné à traiter l’anémie rénale chez les personnes dialysées. Ce médicament a été réclamé à plusieurs reprises dans le passé par des associations de patients.
L’érythropoïétine humaine est un produit pharmaceutique existant depuis vingt ans pour stimuler les cellules précurseurs de globules rouges et maintenir le taux d’hémoglobine à un niveau stable. Les patients en dialyse ont en effet à subir des transfusions sanguines en raison de l’anémie rénale. Le nombre de dialyses, indique le ministère de la Santé, s’est stabilisé autour de 910 cas pour ces trois dernières années. L’annonce de ce nouveau traitement a été faite par le ministre de la Santé Lormus Bundhoo dans le cadre des activités de sensibilisation organisées ces jours-ci à travers l’île pour célébrer la Journée mondiale du don de sang. En outre, un système d’hémovigilance a été mis en place récemment dans les services de Santé pour éviter les réactions indésirables lors de transfusion de produits sanguins. Les patients dont l’état requiert une transfusion recevront une brochure explicative sur les bénéfices et les risques des transfusions sanguines afin qu’ils prennent une décision avisée à ce sujet après avoir été bien informés.
En dépit de cette nouvelle prise en charge médicale des patients dialysés, les hôpitaux publics et les cliniques privées ont besoin de 150 pintes de sang quotidiennement pour sauver des vies. Les services de Santé dépendent des donneurs volontaires pour faire face à la demande croissante de sang dans les institutions de Santé. L’objectif du National Blood Transfusion Service (NBTS) est de disposer de quatre jours de stock de sang sûr et testé pour les interventions chirurgicales d’urgence chez les victimes d’accidents de la route, pour les transfusions sanguines chez les patients ayant une maladie du sang congénitale comme la thalassémie, chez les cancéreux soumis à une chimiothérapie et pour les opérations cardiaques et les soins de médecine de pointe notamment. Pour cela, un minimum de 600 à 625 unités de sang doit être disponible à tout moment, indique le ministère de la Santé. Depuis 2009, le ministère de la Santé réclame un fee aux cliniques privées « for the processing of blood on a cost recovery basis », explique le ministre de la Santé. Il ajoute néanmoins que les personnes âgées et les patients souffrant de maladies sanguines nécessitant des transfusions régulières n’ont rien à payer. Les donneurs réguliers enregistrés (au nombre de 42 000 actuellement) reçoivent gratuitement deux pintes de sang pour chaque cinq dons de sang. Le NBTS collecte 45 000 unités de sang annuellement. Alors que Maurice est au premier rang des pays d’Afrique en termes d’unités de sang collectées par 1 000 habitants, le but du ministère de la Santé est d’élever le pourcentage de dons volontaires de sang à 100%. Actuellement 87% du sang recueilli par le NBTS sont fournis par des donneurs volontaires. « C’est une progression significative », constate le ministre de la Santé, « car le pourcentage des donneurs volontaires n’était que de 25% en 1998 ».

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