Paul Bérenger au No 18 : « Tou posib dan sa eleksion-la, nou pe al gagne ! »

« Tou posib dan sa eleksion-la, nou pe al gagne ! C’est ce qu’a déclaré le leader du MMM, Paul Bérenger, hier soir, au Pavillon, Quatre-Bornes. Il participait à son dernier congrès avant les élections. Il a souligné que si la campagne a été courte, « ce sont des élections très importantes ». Il est revenu sur ses propres propos : « Mo ti dir enn fwa Nomination Day, pou ena sok, pou ena sirpriz. Ela, sok-la pe vini. Tou posib dan sa eleksyon-la, nou pe al gagne ! ». Il s’est targué que son parti « pena kas, me nou ena sinserite ek kouraz ».

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Alors qu’une animation musicale assurée par le Grup Latanier avait démarré à 18h au Pavillon en prélude à ce congrès, qui devait débuter à 19h, c’est à 20h que Paul Bérenger est arrivé après avoir participé à un autre rassemblement électoral à Baie-du-Tombeau (No 5). Il a été accueilli en fanfare au son de l’incontournable Solda Lalit Militan. L’assistance s’est levée pour le saluer en applaudissant.

Gardant encore de beaux souvenirs de la foule recueillie à Port-Louis pour son grand meeting dimanche, le leader du MMM était encore d’humeur joyeuse et optimiste. Il s’est réjoui du fait que malgré les « campagnes communales, la circulation de l’argent, l’abus de la MBC tous les jours », rien n’a marché pour les détracteurs. « C’est pourquoi je dis un grand bravo à la population. C’est une campagne courte mais exemplaire ». Selon lui, le choix est clair pour les électeurs. « Entre deux alliances “galimatias” et le MMM, le destin est entre nos mains ».

Il s’est, par ailleurs, réjoui du fait qu’on ait pu mettre un terme à « ce poison » qu’on avait réussi à mettre dans la tête des gens qui veut que tous les politiciens sont pareils. « C’est le plus grand danger quand cela entre dans la tête des jeunes. Aujourd’hui, les Mauriciens savent que tous les politiciens ne sont pas pareils ».

Paul Bérenger n’a pas manqué de commenter le soutien de SAJ et de lady Sarojini à leur fils. Se basant sur son « expérience », il a prédit que le MSM disparaîtra car il n’a pas d’histoire. « MSM perdi sa eleksion-la, bye bye ». De l’autre côté, devait-il poursuivre sur le ton de la raillerie, « Lyon, ki ti dir ou ? Li pe al tou sel. Ki tou sel ? Linn al rod PMSD. Dans ki peyi ou trouv lyon kasiet anba lezel kok ? »

Sur un ton plus sérieux, il devait qu’il ne parle pas à la légère. « Tout ce travail qu’il faut abattre après qu’ils ont tout fini dans ce pays… Lorsque je regarde ce qu’ils ont fait de la police, de la fonction publique, du ministère des Finances… Nou ena mari travay divan nou, mo pa rakont zistwar mwa, mo pa promet, promet, promet ». Sur 60 candidats, a-t-il rappelé, le MMM compte 36 nouveaux. « Blage mo pa for, travay wi, sakrifis wi », a-t-il ajouté. Si Ramgoolam « a pourri le pays, Pravind Jugnauth a fait pire ».

Alors que l’économie mondiale entre dans une phase de récession, a-t-il reconnu, « notre économie est sens dessus dessous ». À un moment où il cherchait ses mots, un activiste devait lui suggérer de parler sur Kavy Ramano, ce à quoi Paul Bérenger devait répondre : « ou le mo sal mo labous ? ». Il a alors parlé des émissions télévisées de la campagne. « Quand le MSM arrive, des deux côtés, qu’est-ce qu’il a ? Tous les “vander”, les anciens du MMM, Collendavelloo, Ganoo, Obeegadoo… Mais, ils n’ont personne ! Nous, nous sommes solides. Nous n’avons pas d’argent comme vous le savez pour cette campagne. Mais, sans argent, vous avez vu ce meeting de dimanche. Moi-même, je n’y croyais pas. Merci ! Cela a été un grand moment. Nou pena kas me nou ena sinserite ek kouraz ». Sur un ton très affirmatif, il a conclu : « Pou gagne, nou pe gagne, me nou pa deklar fezer. Nou pena laenn pou personn me lamour pou le pei ».


Satish Boolell : « Chaque personne qui naît dans ce pays a un droit égal »

Les trois candidats mauves de la circonscription ont également pris la parole à ce congrès. Satish Boolell a mis l’accent sur la « propreté » du parti et l’égalité des chances que prône le parti. « Dans notre programme, nous vous proposons un nouveau contrat social. Chaque personne qui naît dans ce pays a un droit égal aux autres. « Il n’y a pas lieu de rentrer dans la cuisine. Lezot gouvernma majakaro, enne na ti kopin, lot ti kopinn », a-t-il martelé. Il a critiqué la situation dans plusieurs secteurs : « Il y avait le CPE, maintenant il y a le PSAC avec encore trois ans de leçons ! Dans les hôpitaux, si vous ne connaissez personne, il vaut mieux ne pas y aller. Mais, nous, nous changerons cela ! Zot promet ou tou kalite pansyon, si zot kontigne, mo mem mo pou al vot Parti Malin ! »

Auparavant, l’ex-médecin légiste devait dire que Quatre-Bornes est « une ville un peu “soy” ». Et de poursuivre : « Ti vot enn DPM, enn lakaz li pa finn monte. Enn lot, linn sot sime, li apel Bhadain, linn fer pei gaspiy kas avek parsiel. Enn troiziem, linn vey sosis kouma lisyen, linn pran tou sosis linn ale. »

Il a conseillé à l’assistance d’être « vigilante » car « ban touni minwi pou deor pou aste ou konsians ». Réagissant aux critiques à l’encontre du MMM, il a souligné que « moi je suis hindou, je suis Mauricien et nous n’avons pas choisi notre couleur de peau ni notre religion ». Ce gouvernement est « responsable » des ravages de la drogue, selon lui. « Ou pa donn lwazir. Nous, au MMM, on s’attaquera au problème. Il faut suivre les normes internationales. On ne peut imposer ». Concernant la « propreté » du parti, il en a voulu pour preuve le rapport Lam Shang Leen. « Enn kandida MMM pena ladan ».

Danny Perrier a soutenu que durant les deux ans de Prime Ministership de Bérenger, il avait remis le pays sur le rail. « Entre 2005 et 2014, il n’y a pas eu un seul développement. Maurice surfe sur ce que Bérenger a mis sur les rails. Sithanen a appauvri la population et tué la classe moyenne ». Et 15 ans après son retour dans la circonscription en tant que candidate, elle s’est dite triste de constater « qu’il y a encore des poches de pauvreté ». Elle a dit s’engager avec ses deux colistiers pour « prendre des décisions en consultation » avec les habitants, d’être à leurs côtés et d’entendre leurs doléances.

Anshila Cootthen a souligné que si de l’autre côté, « enn pe amize, lot pe diverti, c’est l’intérêt de toutes les communautés dans ce pays qu’il faut et pas celui d’une seule famille ! ». Et d’ajouter : « En tant que jeune, je ne vois aucune transparence au niveau de l’ICAC, de la Santé… Aucune autorité ne fonctionne comme il faut ». Elle a souligné que le MMM apportera l’Internet gratuit pour les jeunes et accordera une allocation de chômage de Rs 5 000 aux jeunes chômeurs jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi.

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