PAUL BÉRENGER : “Cadeau empoisonné de SAJ à son fils Pravind”

“Par son empressement à se débarrasser d’une hot potato, sir Anerood Jugnauth a offert un cadeau empoisonné à son fils Pravind”, estime Paul Bérenger, leader de l’opposition et du MMM. Selon lui, il sera “très malsain” pour le leader du MSM de garder son poste de ministre des Finances et présenter le prochain budget s’il devait effectivement faire face à une demande de révision du verdict d’acquittement l’ayant blanchi dans l’affaire MedPoint.
Paul Bérenger trouve que le Premier ministre a eu tort de confier le portefeuille des Finances à son fils, Pravind, avant même que le Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Suttyajit Boolell, ne signifie son intention de faire appel ou pas au Conseil Privé de la Reine du verdict d’acquittement du leader du MSM dans l’affaire MedPoint prononcé par la Cour d’appel. “Par respect pour les institutions, il aurait dû attendre”, selon lui.
Paul Bérenger est d’avis qu’il sera “très malsain” si le leader du MSM s’obstine à demeurer à son poste de ministre des Finances et présente le prochain budget si le DPP obtient effectivement, l’autorisation d’interjeter appel auprès du Privy Council. Aussi, même s’il précise qu’il ne compte pas réclamer à ce stade la démission de Pravind Jugnauth, le leader de l’opposition dit douter de l’autorité morale que commande et de la confiance qu’inspire un ministre des Finances en fonction dont l’acquittement pour une affaire de conflit d’intérêts serait contesté en appel auprès du Privy Council.
Pour lui, le Grand argentier devrait se laisser guider par ce qu’exigent la morale et la décence en politique. Paul Bérenger précise qu’il n’entend pas à ce stade appeler au boycott de la présentation du prochain budget. “Je souhaite d’abord donner l’occasion à Pravind Jugnauth de décider ce qu’il doit faire”, dit-il. Tout en réaffirmant son profond respect pour le système judiciaire, le chef de l’opposition indique qu’il suivra attentivement la suite des événements tant au niveau de la Cour suprême qu’à celui éventuellement au Conseil Privé. Il souhaite tout simplement que l’affaire ne traîne pas en longueur et que l’on soit fixé dans le meilleur délai.

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