PAUL BÉRENGER : « Je vais me soigner, guérir et revenir prendre ma place »

Qu’avez-vous ressenti quand le médecin a confirmé que vous aviez un cancer aux amygdales ?
Ma réaction a été dictée, conditionnée par ma philosophie de la vie. Je crois que dans la vie il faut faire du bien, être honnête, garder sa parole et pas déklar fézer. Je sais aussi que nous sommes tous appelés à disparaître un jour, même si nous essayons de nous embêter en pensant que nous sommes immortels…
Surtout les politiciens, les leaders politiques, plus que les autres…
Ce n’est certainement pas mon cas. J’ai toujours su que je partirais un jour, que c’était inévitable, mais j’avoue je ne suis pas pressé. Donc, quand le médecin est venu me dire que j’avais un début de cancer, comme disent les anglais we fit in, j’ai fait face à la situation. Durant toute ma vie, je n’ai jamais eu peur de qui ou de quoi que ce soit, ce n’est pas maintenant que je vais commencer. J’ai décidé de faire face, comme j’ai fait face à toutes les situations que j’ai rencontrées au cours de ma vie. Je suis heureux que, par ma façon de faire, moi-même et le MMM avons donné l’exemple. Et quand je vois la réaction des Mauriciens, la façon dont Maurice fonctionne depuis ces derniers jours, je suis très optimiste.
Pour quelle raison précise ?
Je suis très optimiste pour Maurice en général. Je dois dire que je l’étais déjà depuis un bout de temps. D’ailleurs, je l’avais un peu dit quand je me suis adressé aux militants de Curepipe pour leur fête de fin d’année 2012 qui a lieu, en fait, au début de 2013. J’avais dit que j’avais l’impression que nous avions touché le fond en 2012, que nous ne pouvions aller plus bas et que nous commencions à remonter. Je crois que ce qui m’arrive, que la manière de réagir des Mauriciens, tout cela va aider, d’une façon très, très positive, pour permettre au pays de continuer à se ressaisir et de continuer à se redresser. Je pense qu’après tout cela il va devenir plus difficile à certains d’abuser, de mal se comporter. Il y a un standard qui est en train de se mettre en place dans ce sens.
Est-ce qu’il y avait des signes avant-coureurs de la maladie ?
Absolument aucun.
Comment avez-vous découvert que vous étiez malade ?
À la fin de l’année, il me semble que c’était aux alentours du 27 décembre, j’ai découvert que j’avais une grosseur à gauche de mon cou. Je suppose que cette grosseur était là depuis quelque temps mais que je ne l’avais pas remarquée. Quand je me suis rendu compte de son existence, je suis allé voir mon médecin, le Dr Joomye, qui m’a prescrit des antibiotiques. Il m’a dit qu’il y avait parfois des grosseurs qui arrivaient et que l’on pouvait faire disparaître en prenant des antibiotiques. La grosseur a diminué mais n’a pas disparu et, en début d’année, nous avons décidé de l’extraire et j’ai subi une petite opération discrètement…
 
Vous avez subi une intervention chirurgicale sans qu’on ne le sache ?!
Oui. Et je tiens à saluer le chirurgien qui a pratiqué l’intervention et les spécialistes locaux, pour leur professionnalisme et leur discrétion. Après l’intervention chirurgicale, un examen de la grosseur a été fait et le résultat n’était pas bon. Les médecins m’ont alors conseillé d’aller faire des tests plus avancés à l’étranger. J’ai refusé en disant que je faisais confiance aux spécialistes et professionnels mauriciens et donc, mardi dernier, j’ai fait une batterie de tests à l’ hôpital ENT. Je tiens à saluer le professionnel de l’ENT qui, plus avec ses doigts qu’avec des machines sophistiquées, a identifié que j’avais un problème à l’amygdale gauche. Il l’a fait avec une assurance qui, je le reconnais, m’a rassuré quelque part. D’autres tests, plus sophistiqués, ont confirmé qu’il s’agissait d’un début de cancer à mon amygdale gauche. Un début de cancer qu’il fallait traiter d’urgence. Moi, j’avais envie de faire le traitement à Maurice, mais les spécialistes m’ont dit que compte tenu des développements technologiques, il valait mieux aller me faire soigner à l’étranger. Plus précisément à Paris.
Vous n’avez pas hésité à annoncer publiquement que vous étiez atteint d’un cancer, une maladie qui fait peur en général…
Je ne suis ni un général, ni un caporal et je ne réagis pas généralement, mais avec ma philosophie de la vie, mon respect de mes proches, de mes militants, de mon électorat et des Mauriciens, j’ai eu les résultats mardi et j’ai informé mes proches parents le même jour, de même que mes plus proches collaborateurs politiques, Rajesh Bhagwan et Alan Ganoo. Le lendemain, mercredi, je l’ai annoncé publiquement lors d’une conférence de presse. Je pense que cette annonce publique et les réactions qui ont suivi sont extrêmement positifs pour l’île Maurice. De mon point de vue, c’est un mari coup de main que nous donnons à un pays qui était déjà en train de se redresser, de se ressaisir. Il faut continuer dans cette direction.
 
L’annonce de votre maladie a suscité une vague d’émotion extraordinaire dans le pays. J’ai été personnellement étonné d’entendre vos plus farouches adversaires reconnaître votre courage. Certains donnent l’impression qu’ils viennent tout juste de vous découvrir…
Cette annonce publique de ma maladie cadre avec la manière dont j’ai toujours fonctionné, dont je me suis toujours comporté. Si certains découvrent une facette de moi qu’ils ignoraient, à cause des barrages de propagande ou des attaques politiques. Ttant mieux. Seulement, permettez-moi de mettre les choses au clair : je vais en France pour me soigner, guérir et revenir…
Vous dites au revoir et pas adieu…
Je dis au revoir, à bientôt et surtout pas adieu. Pas du tout ! D’ailleurs, des militants ont voulu organiser un cortège pour venir me dire au revoir à l’aéroport, je leur ai dit pas question, de garder cette manifestation pour mon retour. Donc, qu’il soit clair pour tous : je vais en France me soigner, guérir et revenir !
Vous êtes très sur de vous…
Je le suis non seulement à cause de ma philosophie, mais aussi à cause de mes expériences de la vie. Permettez-moi de rappeler ma première expérience politique en 1969 avec une manifestation contre la visite de la princesse Alexandra à St-Jean. Nous avions contre nous, d’une part, les tapeurs du PMSD, de l’autre, les soldats de la SMF. Beaucoup de mes camarades ont été arrêtés, moi j’ai réussi à rester en liberté et je me suis retrouvé derrière la municipalité de Port-Louis face à cinq ou six tapeurs du PMSD qui m’ont entouré, donné une raclée et cassé quelques côtes. J’ai vu un des tapeurs tirer son couteau pour me piquer et demander au chef de bande l’autorisation. Si le chef avait dit oui, je ne serais pas en train de vous raconter cette histoire aujourd’hui. La vie et la mort se jouent parfois sur un mot, un simple mot. J’ai toujours été impressionné par la fragilité de la vie et j’ai eu, par la suite, d’autres occasions de voir la mort en face. Fareed Mattur et Azor Adélaïde sont allés dans l’au-delà à ma place… Donc, rien ne me fait peur, et je le répète, je vais en France pour guérir et pour revenir, plus combatif et plus sincère que jamais.
Vous êtes le premier leader politique mauricien qui prend un congé médical pour aller se faire soigner…
Je suis probablement le premier ou un des premiers politiciens qui pratique une politique de transparence totale sur son état de santé. Mais je crois qu’il y a eu d’autres leaders politiques qui ont pris un congé médical pour aller se faire soigner sans dire de quelle maladie ils souffraient.
Quelles seront les conséquences politiques de votre absence de Maurice au sein du MMM ?
C’est curieux. Ces derniers mois j’ai parlé de remaniement possible, de redistribution de responsabilités à la tête du MMM, et voila que ma maladie l’impose…
 
C’est le destin ?
On peut le dire comme ça. Je suis forcé de prendre deux-trois mois de congé pour me soigner et je vais guérir et je vais revenir. Dans l’intervalle, je vais démissionner comme leader de l’opposition et leader du MMM et Alan Ganoo va assumer ces responsabilités. Ce sera un remplacement collégial, un travail d’équipe en mon absence. Je fais entièrement confiance à l’équipe et je suis heureux qu’il y ait eu unanimité derrière Alan Ganoo. Par exemple, Jayen Cuttaree, qui avait pris ses distances ces derniers temps — et à qui je voulais proposer le poste de président d’honneur du parti — est revenu pour offrir son coup de main, au moins pendant mon absence. Il y a un bon nombre de militantes et de militants qui auront l’occasion de montrer leurs capacités et je leur souhaite bonne chance. Mais je le redis : je pars pour me soigner, pour guérir, revenir et reprendre ma place de leader de l’opposition et du MMM.
La répétition de cette phrase est une mise en garde pour ceux qui pourraient avoir des tentations pendant votre absence ?
Ce n’est pas une mise en garde…
C’est un joke ?
Ce n’est ni une mise en garde ni un joke. C’est le constat de la situation : je pars pour guérir et revenir plus fort, plus engagé et plus sincère que jamais. Ce n’est pas une menace, pas du tout, mais un encouragement à mes militants et, au-delà d’eux, à toute la population. J’ai reçu des tonnes d’appels de militants du MMM certes, et c’est normal, mais j’en ai aussi reçu de militants du MSM et du Parti Travailliste.
On a oublié le Bérenger au bézer karakter pour un Paul beaucoup plus humain qui doit affronter la maladie…
Le Bérenger au bézer karakter avait aussi son côté humain. Être sincère dans la vie, cela veut aussi dire faire parfois des kouyonad et quelquefois sap lor kal. Mon mauvais caractère fait partie de ma sincérité.
Prendrez-vous un congé total ou allez-vous vous tenir informé de la situation ?
Je vais me tenir informé, je vais être en contact tout en donnant entière liberté à l’équipe constituée autour d’Alan Ganoo.
Vous allez suivre de loin ou monitor, depuis Paris, la situation au sein du MMM ?
Je vais suivre de loin et s’il faut intervenir, je le ferai. D’ailleurs, jeudi, lors de la réunion du BP, on était sous l’impression que nous n’allions parler que de mes problèmes de santé. Nous l’avons fait, en détail, mais j’ai demandé qu’ensuite nous respections l’agenda de la réunion. Je voulais, avant de partir, souligner les points principaux de l’actualité politique en général, du côté des municipalités, de l’organisation interne du parti. Nous avons eu une bonne séance de travail et je pars satisfait de l’équipe qui va diriger le MMM pendant mon absence.
 
Passons à la politique. Est-il vrai qu’un retour d’Éric Guimbeau dans le giron du MMM est une possibilité à ne pas écarter ?
Je ne vais pas parler de politique politicaille. Je ne suis pas intéressé à discuter de ce genre de chose. Ce n’est pas mon mood et ce n’est pas celui du pays. Je tiens cependant à dire que les municipalités sous notre contrôle ont pris un excellent départ et que cela va aller en s’améliorant.
Le MMM va-t-il continuer l’action qu’il avait entreprise ces temps derniers ?
Absolument ! Notre ligne politique reste la même au parlement et en dehors du parlement. Rien ne change, sauf le fait que quand je vais revenir je vais apprécier cent fois plus chaque seconde de la vie, mes proches, mes enfants et mes petits-enfants, les militants et ce peuple admirable, phrase qui a fait rire autrefois, et qui ces derniers jours dans sa réaction montre qu’il est vraiment admirable. Comme nous tous, ce peuple a eu des bas, mais il a parfois des hauts qui sont extraordinaires.
Comme quoi, face à la maladie, à la souffrance, à la douleur, les Mauriciens savent retrouver la vraie solidarité…
Je le crois. Je sais que les gens ont peur du cancer, c’est pour cette raison que j’ai dit qu’il ne faut pas avoir peur de cette maladie, qu’il faut apprendre à la regarder, à la combattre en face. Selon les dernières statistiques, plus de 50% des cancers guérissent complètement et il y a des cas célèbres — dont Ronald Reagan — qui ont vécu des années après avoir été guéris. Je voudrais profiter de l’occasion pour saluer sir Marc David, décédé du cancer cette semaine, et qui a été un mari dimoune, un vrai gentlemen, un être adorable en tant qu’humain et un grand professionnel. Tout cela ajouté ensemble me permet de répéter que je pars pour me soigner et que je vais revenir guéri.
Thierry Montocchio, qui est mort d’un cancer du cerveau après une longue lutte exemplaire, disait qu’il fallait se battre contre la maladie en la nommant, en l’affrontant directement…
Il faudrait que le cancer soit perçu comme une maladie comme les autres. Il faudrait qu’il soit traité comme une maladie comme les autres. C’est pour cette raison que j’en parle en espérant que mon comportement aidera à faire diminuer la peur viscérale que cette maladie suscite. Il faudrait, comme d’autres l’ont dit avant moi, manz ar li et la moitié de la victoire se trouve dans cet état d’esprit.
Revenons à la politique. Votre absence du pays remet-elle en cause ou pas le Remake 2000 avec le MSM ?
Rien ne change, évidemment, le Remake est plus que on. Laissez-moi vous raconter une anecdote : nous avons eu notre réunion conjointe MMM-MSM mercredi dernier chez Anerood Jugnauth, à Vacoas. Je l’ai informé de la situation et proposé que tout continue comme avant avec les réunions et conférence de presse communes. Avec ce ton qui n’est qu’à lui, Anerood a dit : « Oui, on continue comme avant, mais il faudrait qu’Alan nous donne la garantie ki pas pou éna koz-kozéavec Navin Ramgoolam. » Alan a alors répondu : « Mais c’est Paul ki ti avoy moi koz- kozé ! »
 
Ça fait rire mais c’est un vrai sujet politique. Il n’y aura plus de koz-kozé ? Certains disent que Navin Ramgoolam quittera Davos pour venir vous accueillir personnellement à Paris et vous emmener à l’hôpital…
Je ne le crois pas et je ne le souhaite pas. L’ambassadeur de Maurice à Paris sera là et c’est Ramgoolam qui me l’a dit. Je tiens à faire savoir que Navin Ramgoolam m’a appelé juste après ma conférence de presse. Je déjeunais avec mon fils Emmanuel quand Navin a téléphoné et il a rappelé plus tard. Il ne le fait pas que pour moi. Il a toujours fait très attention aux personnes malades qui avaient besoin d’un coup de main. Je n’attendais pas moins de lui, il a fait son devoir, mais il n’y aura aucun changement politique. Le Remake 2000 entre le MMM et le MSM est toujours on et il n’y aura aucun koz-kozé pendant mon absence du pays.
Un mot sur la récusation du juge Domah dans l’affaire du gagging order ?
Je n’ai pas envie de parler de ça. Quand je parlais tout à l’heure d’un début de ressaisissement, de redressement, je trouve que cela s’applique également au judiciaire. Il y a certains développements qui sont bien positifs et je salue le fait que le ministre du Travail ait demandé que les magistrats arrêtent de présider les comités disciplinaires. C’est une occasion pour revoir toutes cette question d’arbitrage privé et de réfléchir sérieusement sur le ruling
… du juge Domah ?
Mais pas du tout. Le jugement du juge Domah on le met dans le panier… légal. J’ai bien dit le panier légal. Ce dont je parle, c’est le récent jugement du Privy Council sur un jugement de la Cour suprême ; la décision du chef juge et du Senior Puisne Judge de confier le dossier récusé par le juge Domah au juge Balancy. Je pense que tout cela contribue au ressaisissement et au redressement du pays.
Rien ne vous inquiète au niveau politique pour les prochaines semaines ?
Tout n’a été redressé et tout n’a pas encore été fait pour que Maurice devienne ce qu’elle peut être : une démocratie modèle. Mais il y a un début et c’est tant mieux, et il faut continuer dans cette direction. Je reprends tout ça dès que je reviens et baré la caisse !
Allez-vous vous exprimer sur les questions d’actualité depuis Paris ?
Bien sûr. Mais je vais aussi profiter de ce laps de temps pour me livrer à deux de mes passions en dehors de la politique locale : l’Histoire dans le sens large du terme et la politique internationale. La maladie m’oblige à renvoyer deux conférences publiques que je devais donner sur « les deux abolitions de l’esclavage à l’île Maurice » et « les premières et dernières élections générales en Chine » en 1913, un événement qui est assez méconnu. Je suis également passionné par la politique internationale et les questions de défense nucléaire…
Vous avez été, à un moment, conseiller spécial de Maurice sur ce dossier…
À cette époque les ignorants se sont moqués de cette initiative. Mais aujourd’hui, avec la menace nucléaire militaire et civile, cette question revient au devant de l’actualité. J’ai l’intention d’être very busy à Paris en restant en contact avec mes collègues du MMM mais également en continuant à travailler sur l’histoire et les questions d’actualité. On va même m’offrir une tablette, avec une imprimante, afin que je puisse continuer à faire mon tour du monde quotidien.
Comment appréhendez-vous ce voyage ?
Je n’ai pas voyagé depuis 2008. Mon dernier voyage s’est déroulé dans des circonstances particulières puisqu’une de mes proches avait des problèmes de santé. Je repars dans les mêmes circonstances mais, cette fois, c’est moi le malade. J’ai dû ressortir du placard ma valise, mon vieux manteau et je suis prêt pour le nouveau combat.
C’est ainsi que vous le prenez, directement, sans appréhension, sans une petite prière par ci ou par là ?
Je suis sûr — et fier — d’être le Mauricien pour qui on prie le plus à Maurice. J’en profite pour remercier tous ceux qui prient pour moi, dans toutes les religions. Je pense que la prière aussi aide dans le combat contre la maladie.
C’est Paul Bérenger qui prononce cette phrase ?!
Oui, c’est bien moi. Je prie à ma façon. Tous ceux qui m’ont téléphoné depuis mercredi, et il sont des centaines à l’avoir fait, m’ont dit qu’ils allaient prier pour moi. Et je leur dis encore merci.
J’aimerais terminer cette conversation en vous demandant de vous adresser directement à ceux qui, comme vous, sont attaqués par un cancer…
Malheureusement certaines personnes ont encore peur de cette maladie. Il ne faut pas se résigner, il faut se battre, il faut faire des tests pour la détecter tôt et si c’est malheureusement le cas, il faut la prendre à bras le corps. Je le répète : plus de 50 % des cancers peuvent être guéris. Quand je vais revenir, je vais attaquer deux dossiers de maladies sur lesquels je travaille depuis quelque temps : le cancer et le diabète. Quand j’étais au gouvernement, on a donné des facilités pour les cancéreux à l’hôpital, mais c’est loin d’être satisfaisant. Je suis allé à la section des cancéreux et j’ai déjà dit qu’on n’envoyait pas les gens là-bas pour les guérir mais pour les achever. On ne peut pas continuer ainsi et je promets que, fort de mon expérience de malade, je vais revenir pour mener le combat afin que l’on traite le mieux possible, tant au point de vue humain que médical, ceux qui sont touchés par cette maladie.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -