PAUL BÉRENGER CE MATIN : « Pas question qu’aucune communauté se retrouve sans représentant élu »

Paul Bérenger a donné l’assurance à la population, lors d’une conférence de presse ce matin, qu’il n’a jamais été question de prendre le moindre risque que telle ou telle communauté n’ait pas de représentants au Parlement. Il a, par la même occasion, invité Xavier-Luc Duval à retirer l’amendement réclamant l’organisation d’un référendum, l’invitant à le présenter lorsque la loi sur la réforme électorale, le CERA Bill, sera présentée au Parlement.  
Le leader mauve a dénoncé une campagne « malsaine » menée par certaines personnes, qu’il n’a cependant pas nommées, afin de « créer la panique dans la population » et en particulier dans la communauté chinoise mauricienne. « Faire croire que la communauté chinoise ne sera pas représentée ni par un élu ni par un “best loser” au Parlement relève de la méchanceté », a-t-il souligné. Et de rappeler que, depuis 1967, il n’y a jamais eu un “best loser sino mauricien” pour la simple raison « qu’il y a toujours eu un membre de la communauté musulmane élue à l’Assemblée » nationale. « Étant donné que la communauté sino-mauricienne est une communauté nombreuse, elle n’a pas été qualifiée pour avoir un best loser du fait qu’il y a toujours un élu à l’Assemblée nationale », a-t-il dit. Paul Bérenger a affirmé qu’il « coule de source que plus une des quatre communautés prévues par la Constitution dispose d’élus et moins elle dispose de “best losers” ». Le but de ce système, explique-t-il, « est de compenser les communautés les moins représentées ». Il a affirmé avoir évoqué cette « tentative de faire peur à la population » avec Navin Ramgoolam. « Il n’a jamais été question, ni pour Navin Ramgoolam ni pour moi, de prendre le moindre risque que telle ou telle communauté n’ait de représentant au Parlement », a-t-il dit. « Je laisse le soin à Navin Ramgoolam de décider s’il doit venir avec un amendement ou de faire une déclaration susceptible de rassurer tout le monde vendredi. »
S’agissant du PMSD, Paul Bérenger a estimé « dommage » qu’après avoir entendu les trois orateurs de ce parti, « on ne sait toujours pas s’il votera ou non en faveur du texte de loi ». Il estime malgré tout que le PMSD sera « obligé de voter », comme l’a annoncé le MSM, « car sinon, il risque de le payer bien cher vis-à-vis de l’opinion publique, des jeunes et de l’histoire ». Il a rappelé que l’OPR, le MR et Eric Guimbeau ont indiqué qu’ils se prononceront pour l’amendement et que, si le PMSD ne les suit pas, « il n’y aura qu’une seule personne qui se prononcera contre le texte de loi ». Paul Bérenger a également évoqué l’amendement présenté par le PMSD. Sur cette question, il a observé que Xavier-Luc Duval a été obligé de retoucher son texte original afin que la clause principale soit également amendée. Il a lancé un appel au leader du PMSD pour qu’il retire son texte de loi. « Ce qui est devant le Parlement ne concerne que les candidats qui seront en mesure de présenter leur candidature sans décliner leur communauté. Ce n’est qu’après les élections que le texte de loi sur la réforme électorale sera présenté. J’invite Xavier-Luc Duval à retirer son amendement et de se réserver le droit d’y revenir lorsque ce texte de loi sera devant le Parlement, soit après les élections générales », a-t-il dit. Par conséquent, a-t-il poursuivi, « il serait mieux » que Xavier-Luc Duval « se concentre sur son élection ». Et de souhaiter que les débats sur l’amendement constitutionnel « se terminent sur un bon “mood” ».
Paul Bérenger s’est par ailleurs dit « très satisfait » que Navin Ramgoolam ait exprimé sa volonté de mener une lutte contre la corruption et qu’il est d’accord avec l’institution d’un Crime office indépendant, « afin de lutter contre la corruption en  général ». Il se dit d’autant plus satisfait que, dans le cadre de la loi actuelle, le Fraud Office pourra traiter certaines affaires, comme le trafic d’influence commis avant l’adoption d’une loi portant sur sa création.
Paul Bérenger est finalement revenu sur « le risque de “black-out” » évoqué par le rapport du BAD et tenant en compte que le projet de CTpower a été abandonné. Il a souhaité l’institution d’urgence d’un comité composé d’experts de la BAD et de la Banque mondiale, qui ferait le point sur la situation concernant la production d’électricité à Maurice, et de proposer les options pour éviter la catastrophe. Les appels d’offres concernant la production d’électricité à partir d’équipement de dernier cri seront alors lancés. Grâce à cela, Maurice serait en mesure de récupérer les Rs 400 M que l’Union européenne a refusées jusqu’ici d’accorder au pays faute d’un appel d’offres international concernant l’achat des turbines pour la production d’électricité. Paul Bérenger a annoncé que cette question fera l’objet de sa prochaine PNQ.
En réponse à des questions de la presse, Paul Bérenger a dit souhaiter des élections générales le plus rapidement possible. Il a estimé qu’un troisième 60-0 pour les prochaines élections n’est pas impossible.

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