PÊCHE-THON : Les pêcheurs locaux toujours en attente

Généralement, la pêche au thon démarre vers septembre-début octobre. Mais tel n’est pas le cas cette année car le poisson se fait rare. Judex Rampaul, président du Syndicat des Pêcheurs, qualifie la situation de « critique ». Il souhaite que la nouvelle Fédération des Pêcheurs Artisans de l’océan Indien (FPAOI) aide à dégager des solutions.
Les pêcheurs de thon sont actuellement en mode « vey kamarad ». Ils attendent des nouvelles de ceux sortis en haute mer avant de se lancer à leur tour. « Pour sortir en haute mer, il faut investir Rs 2 500 en carburant. Un ‘pel’ contenant cinq gallons d’essence coûte entre Rs 1 200 à Rs 1 500. Les pêcheurs ne veulent pas dépenser autant pour rentrer bredouille. » Cette situation perdure depuis quelque temps déjà et s’ajoute aux difficultés déjà rencontrées pour la pêche dans le lagon. « Ce n’est pas une situation propre à Maurice. Nos voisins des autres îles de l’océan Indien connaissent les mêmes difficultés. Toutes ces îles louent leur zone économique exclusive pour la pêche au thon à des étrangers. Je souhaite qu’à travers la nouvelle fédération des pêcheurs, nous puissions faire entendre notre voix et que des solutions pourront être trouvées. »
La FPAOI a été lancée au début de ce mois aux Seychelles. Elle regroupe les associations de pêcheurs artisanaux des îles, avec l’appui du SmartFish Programme de la Commission de l’océan Indien. Cette initiative s’insère dans le cadre de l’inquiétude croissante de la pérennité des stocks de poissons et les menaces liées au changement climatique. Le siège de la fédération se trouve à La Réunion et le Seychellois Keith André en assure la présidence.
Judex Rampaul, qui fait partie de la FPAOI, souhaite que la fédération permette de faire connaître les problèmes des pêcheurs artisanaux de l’océan Indien sur le plan international. « Il est important que nous ayons un siège dans les instances internationales pour faire entendre notre voix. Tout le monde sait que le stock de poissons est en baisse dans le bassin de l’océan Indien. Tous ceux concernés doivent apporter leurs contributions pour trouver des solutions. »
 

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