PETITE-RIVIÈRE : Une septuagénaire mortellement agressée

Le corps de Ginette Bellerose, 70 ans, a été retrouvé hier dans une mare de sang à son domicile, à Petite-Rivière. La piste d’un vol qui aurait mal tourné est privilégiée par les enquêteurs. Environ Rs 11 000 ont disparu des caisses de la boutique que tenait la septuagénaire.
Ginette Bellerose, 70 ans, a été mortellement agressée à son domicile hier après-midi, rue Iqbal, à Petite-Rivière. C’est son fils, Curtis Bellerose, qui travaille dans un établissement hôtelier de Flic-en-Flac, qui a découvert son cadavre lorsqu’il rentrait chez lui. Le corps de Ginette Bellerose, propriétaire d’une boutique, gisait dans une mare de sang. Paniqué, Curtis Bellerose est allé chercher du secours auprès de ses voisins.
Alertés, la police de la localité et le SOCO ont ensuite sécurisé les lieux et effectué des relevés d’empreintes. Le corps de la victime, lui, a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, où une autopsie sera pratiquée aujourd’hui. Pour les enquêteurs, il semblerait que le mobile du crime soit le vol. Curtis Bellerose s’est en effet aperçu qu’une somme de Rs 11 000, confiée à la sexagénaire hier matin pour l’achat de marchandises, a été emportée.
Revenant sur les événements, Curtis Bellerose raconte avoir remarqué que « quelque chose ne tournait pas rond » alors qu’il rentrait chez lui, sa mère n’ayant en effet pas l’habitude de quitter sa boutique sans l’en avertir. « J’ai couru pour aller voir ce qui s’était passé. C’est ainsi que j’ai découvert le corps de ma mère sur le sol avec une entaille au cou. J’ai tout de suite compris que ma mère avait été agressée. Je ne m’attendais pas à voir ma mère dans un tel état. »
Curtis Bellerose affirme que sa mère avait la main sur le coeur. « Elle travaillait depuis plus de dix ans dans cette boutique. C’était son passe-temps. Elle a toujours fait preuve de générosité envers ceux qui n’arrivaient pas à acheter leurs commissions au comptant, et voilà aujourd’hui sa récompense. Zot inn tir so lavi kouma enn zanimo », regrette-t-il avant d’éclater en sanglots. Christian Prevost, neveu et voisin de la victime, la décrit comme une femme « très courtoise » qui aimait rendre service. « Elle était très généreuse. Elle ne méritait pas de mourir ainsi. »
Ce n’était pas la première fois que Ginette Bellerose avait reçu la visite de voleurs, comme l’indique Curtis Bellerose. D’ailleurs, il l’avait prévenue que quelque chose de grave pourrait arriver. « Mo ti dir li ki linn bien travay dan so lavi e kinn ariv ler pou li repoze. Me li ti touzour pans so travay kouma enn pas-tan », relate-t-il. Joyce Marie, la fille de la septuagénaire, n’arrive, elle, pas à comprendre pourquoi l’auteur du crime a ôté brutalement la vie de sa mère pour une affaire d’argent. « Zot ti kapav pran larzan me les li an vi. Mo mama ti enn dimounn ki finn bien pass mizer dan so lavi. Letan inn arriv ler pou li viv trankil, ala seki finn arive. »
Doretta Ramdos, fille aînée de la victime, venait pour sa part rendre visite à sa mère chaque dimanche. « Elle aimait la vie et elle me disait qu’elle se sentait heureuse à chaque fois qu’elle retrouvait ses amis dans un groupe du troisième âge. Mo pa ti kapav sanpass li. Bann kriminel bizin peye pou seki zot inn fer », réclame-t-elle. À noter enfin qu’au niveau  de l’enquête, des éléments de la CID de Petite-Rivière et de la MCIT seraient déjà sur une piste.

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