PLAINTE DE CURRIMJEE HOSPITALITY MANAGEMENT : Accusée de « partialité », la BBC-Earth rectifie le tir

Suivant une plainte de Currimjee Hospitality Management l’accusant de « partialité » dans un article sur Mare aux Songes publié le 29 juin dernier sur son site Internet, la BBC-Earth, dans une mise à jour de l’article en date du 1e juillet 2016, affirme avoir apporté des amendements dans l’article pour « montrer clairement que les promoteurs ont pris un certain nombre de mesures pour rendre leurs projets écologiquement durables ».
« Mise à jour 1er juillet 2016 : cet article a été amendé pour démontrer clairement que les promoteurs ont pris un certain nombre de mesures pour rendre leurs projets écologiquement durables ». C’est ce que l’on peut lire à la fin de l’article amendé suite à la plainte de Currimjee Hospitality Management (CHM) auprès de BBC-Earth. La firme mauricienne accusait la corporation de radiotélévision britannique de « partialité » suite à un article en ligne publié sur le site de BBC Earth le 29 juin dernier intitulé “The only dodo fossil site is getting a hotel right next door” et portant la signature du journaliste Colin Barras.
Dans cet article, le journaliste britannique s’appuie entre autres sur le témoignage du scientifique Kenneth Rijsdijk de l’université d’Amsterdam, aux Pays-Bas, qui a effectué des fouilles archéologiques à Mare-aux-Songes. Le scientifique s’alarme du fait que les fossiles du dodo de Mare-aux-Songes soient menacés de dégradation et de disparition à cause du projet hôtelier du Groupe Currimjee Jeewanjee non loin du site. « The Mare-aux-Songes fossil site is a unique portal into the island of Mauritius’ remote past », explique le journaliste britannique.
Dans sa plainte à la BBC-Earth, CHM s’indigne que cet article de la BBC ne prenne pas en considération les réponses qu’elle a envoyées à Colin Barras suite à sa demande. La firme mauricienne accuse la corporation britannique d’être « biased » et « one sided ».
Dans la version amendée de l’article, BBC-Earth précise de façon claire le point de vue de CHM. Ainsi, alors que le journalise anglais s’alarmait de la crainte des pêcheurs et des écologistes de voir le projet hôtelier mettre en péril les chances de Mare aux Songes d’accéder à un statut de patrimoine mondial, la corporation de radiotélévision britannique ajoute que « les promoteurs d’un des projets hôteliers dans la région affirment que les plans sont conformes aux règlements environnementaux, et que le projet sera le premier projet écologiquement durable de l’île ».
De même, après avoir écrit que, selon les promoteurs, que le projet « sera une bénédiction pour la communauté locale », la BBC-Earth a ajouté la phrase « et il incorpore un plan pour restaurer une forêt côtière avec 16 000 espèces endémiques comme elle existait des siècles auparavant ».
Alors qu’elle avait précisé dans la première version de l’article « qu’une nouvelle route d’accès a été construite qui passe à 36 mètres du site » (NdlR de Mare aux Songes), BBC-Earth a ajouté qu’« un porte-parole a affirmé que cette route a obtenu tous les permis de toutes les autorités ».
Parallèlement, tandis que l’article original s’alarmait du fait que « le projet hôtelier du groupe Currimjee Jeewanjee & Co Ltd pourrait endommager le système de dunes qui a permis d’abriter Mare aux Songes des assauts de la mer », la BBC-Earth a ajouté : « Cependant, le porte-parole des promoteurs affirme que cela a été pris en compte par les scientifiques de premier plan dans notre permis Environment Impact Assessment (EIA) de 2013 ».
Alors que dans l’article original, le journaliste affirme que le Secrétariat de la Convention Ramsar est au courant que le caractère écologique du Parc Marin de Blue-Bay (qui se trouve à côté) est sous menace à cause du projet hôtelier, la corporation de radiotélévision britannique ajoute : « Le porte-parole de Currimjee Jeewanjee & Co Ltd souligne que le projet hôtelier a obtenu la National Ramsar Clearance en juin 2014 ».
Et la BBC-Earth de préciser que tous ces amendements ont été apportés dans l’article pour « montrer clairement que les promoteurs ont pris un certain nombre de mesures pour rendre leurs projets écologiquement durables ».

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