PLANET EARTH INSTITUTE : Lancement du programme STEP au Bocage International School

La Présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, également vice-présidente du Planet Earth Institute (PEI), a procédé au lancement de STEP (Science Technology Enrolment Programme) au Bocage International School. L’objectif : intéresser les jeunes à la science, la technologie et l’innovation, domaines dont dépend la survie de l’humanité.
La Présidente de la République constate que les jeunes s’intéressent de moins en moins à la science alors qu’aujourd’hui « notre survie en dépend au vu des défis qui nous guettent ». Pour elle, « il est important d’autonomiser les jeunes si on veut développer dans ce secteur ». D’où l’idée de lancer STEP dans les écoles. « Il est important de commencer le travail à un jeune âge, de leur montrer ce que la science peut apporter mais aussi ce qu’ils pourront contribuer à travers une carrière scientifique. Il y a un délaissement de la science et on veut que les jeunes y reprennent goût. Cela commence à un très jeune âge pour qu’il y ait suffisamment de scientifiques équipés à l’avenir pour traiter des questions comme le développement durable et l’innovation », affirme-t-elle.
Aujourd’hui ce sont les élèves de la Form II du Bocage qui découvrent la science et la technologie à travers des expériences pratiques. Après le discours de Mme Gurib-Fakim, les élèves ont eu l’occasion de lui poser des questions sur leurs préoccupations qui vont du changement climatique à l’énergie renouvelable en passant par la biodiversité, qui est la spécialité de la Présidente, et les possibilités d’emploi pour un jeune qui s’oriente vers la science. Les enfants participent aussi au courant de la journée à un atelier pratique.
Répondant aux questions de la presse à l’issue de la cérémonie officielle, la Présidente rappelle que « la fracture entre le Nord et le Sud est la fracture scientifique, technologique et l’innovation ». Pour elle, il est primordial que le gouvernement investisse dans le capital humain. Elle prend l’exemple d’autres pays qui ont réussi. « La Corée du Sud, la Suisse, Singapour et Israël sont des pays qui ont investi énormément dans la science, la technologie et l’innovation et c’est un investissement dans le capital humain. Comment est-ce que cela se fait ? C’est une stratégie pour encourager la science. Les jeunes délaissent la science parce qu’ils ne voient pas d’opportunité de carrière à Maurice mais dans un monde global, est-ce que la jeunesse a uniquement besoin de s’atteler aux frontières mauriciennes ? Il est important que Maurice sorte gagnante. Ce sont des questions à explorer ».
Ameenah Gurib-Fakim poursuit : « Nous ne voulons pas que notre jeunesse soit une jeunesse formatée. Les jeunes doivent pouvoir poser les bonnes questions et avoir des réponses et c’est ainsi que débutera la mise en place d’une culture scientifique. »
Le Rajiv Gandhi Science Centre (RGSC) de Bell-Village, qui est engagé dans la vulgarisation de la science depuis plus d’une quinzaine d’années, est aussi associé à ce programme. Lors de son intervention, le directeur du RGSC, Aman Maulloo, a observé que seulement 6 % des élèves qui prennent part aux examens du A Level optent pour la biologie. Il s’est longuement appesanti sur la présence de la science et de la technologie dans notre quotidien.
Le Programme Leader de STEP, Katy Hulands, devait quant à elle souligner qu’il s’agit du lancement mondial de ce programme. Éventuellement, il compte toucher le continent africain. À Maurice, le programme cible les élèves du secondaire mais ce sont les responsables d’établissements qui choisissent la tranche d’âge qu’ils souhaitent sensibiliser. Katy Hulands souligne avoir eu une rencontre avec le ministère de l’Education. Le programme devait éventuellement faire son entrée dans le secondaire public également. Le programme consiste en une journée de vulgarisation à la science. « Une expérience que les jeunes n’oublieront pas puisqu’elle se tient en dehors des salles de classe et que c’est fun. Ils découvrent la science, la technologie et l’innovation dans la pratique », affirme-t-elle.

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