PNQ : pas de retour à la normale pour l’économie mondiale avant 2024, selon le ministre des Finances

Questionné sur « l’impact sectoriel de la crise économique » en raison de la pandémie de Covid-19 et le confinement mondial, le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a fait ressortir que l’économie est en constante évolution. Précisant néanmoins que l’économie mondiale n’est pas prête de revenir à son niveau d’avant crise avant 2024.

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« Les estimations qui ressortent, à notre niveau, sont une contraction de notre PIB allant de 7 à 11% pour l’année 2020 », souligne Renganaden Padayachy.

Selon le ministre, à l’échelle nationale, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit pour Maurice, dans le meilleur des cas, une croissance négative de 6,8%. « Plus de 150 pays feront face à une contraction, soit une croissance économique négative. A mesure que le confinement se prolonge et que cette crise sanitaire globale perdure, un dépassement de contraction de 10% devient une forte probabilité ».

Le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a pour sa part exigé que le ministre présente clairement “in name of transparency, facts and figues ». « L’ensemble du gouvernement est désastreux », a-t-il fait ressortir quant aux reponses du ministre.

En ce qui concerne l’impact du confinement, résultant de la pandémie de Covid-19, sur les différents secteurs de l’économie mauricienne en 2020. Selon le ministère, il est estimé :
(a) que la croissance positive du secteur agricole se situera entre 1 et 1,5 % ;
(b) qu’une contraction de 80 % dans le secteur du tourisme est attendue dans les deux scénarios envisagés ;
(c) qu’une contraction de 15 à 30 % dans le secteur manufacturier et de 30 à 35 % dans le secteur textile sont à anticiper;
(d) qu’une croissance positive dans le secteur des TIC s’établissant entre 2 et 3 % est prévisible;
(e) que le secteur de la construction, malgré le contexte actuel sera résilient et pourrait connaitre une croissance positive de 3 à 4 %;
(f) que la contraction du secteur du commerce de détail sera de l’ordre de 5 à 6 %;
(g) que la croissance du secteur financier sera positive, à 2%, dans le scénario optimiste, et qu’elle sera négative, à -7% dans le scénario pessimiste ;
(h) que la contraction du secteur immobilier est jaugée à 3 % dans les deux scénario ; et enfin
(i) qu’aucune croissance n’est estimée dans les secteurs professionnels et administratifs dans les deux scénarios.

Le ministre des Finances estime malgré tout que de « nombreuses incertitudes perdurent, et qu’il est probable que la situation tant mondiale que locale continue d’évoluer au cours des prochaines semaines et des prochains mois ».

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