Le point sur notre permis

Dès que vous vous retrouvez derrière votre volant, vous bouclez votre ceinture. Vous le faites si naturellement que c’est devenu un réflexe. Cependant je me souviens de la réticence de nos automobilistes quand les autorités avaient rendu obligatoire son port. C’est vrai nous avons une tendance naturelle à rejeter tout ce qui change notre quotidien. Cela m’amène à vous poser les deux questions suivantes :
Notre code de la route a-t-il changé ?
Notre force policière a-t-elle changé ?

Si la réponse est « non » à ces 2 questions (et cela devrait, à priori, être le cas) alors pourquoi devrions-nous avoir peur du permis à points ?
La démagogie des farouches opposants au permis à points frise le ridicule, allant jusqu’à réclamer plus de points pour les « chauffeurs professionnels » alors qu’ils sont supposés être les spécialistes de la route puisqu’ils y passent la majeure partie de leur temps. De nombreux débats font état de l’impossibilité de rouler sans dépasser très souvent des lignes blanches. C’est un fait, mais connaissez-vous quelqu’un qui a déjà été verbalisé pour dépassement de ligne blanche, lorsqu’il a eu besoin de le faire, pour dépasser un bus à l’arrêt, par exemple ? Moi, non.
Alors pour quelles raisons, la force policière devrait être plus rigide qu’avant à ce sujet ? Si c’est le cas, ce n’est certainement pas dû à la mise en place du permis à points, mais ce sera simplement le comportement de la force policière qui aura changé.
Espérons que la force policière ne fera pas l’erreur de profiter de l’introduction du permis à point pour faire des excès de zèle. Cela donnerait au permis à points, une mauvaise réputation, qu’il ne mérite pas.
Toutes choses étant égales par ailleurs (comportement de la force policière et législation), la seule tendance acceptable devrait être une diminution du nombre de contraventions par détenteur de permis (seulement celles délivrées par des êtres humains, donc hors toutes les contraventions liées aux radars automatiques) car les automobilistes devraient être plus prudents par crainte de perdre leur permis.
Faisons un appel à la transparence au gouvernement : Messieurs les représentants du peuple, faites publier ces statistiques pour 2012, et à fin 2013.
En cas d’augmentation de cette statistique, nous ferons face à un échec cuisant du permis à points.
En cas de baisse, une analyse plus poussée devra être effectuée, car le permis à points pourrait avoir un effet pervers. Une tentation plus importante à corrompre la force policière (certains chauffeurs pourraient proposer de l’argent pour conserver leur précieux permis….)
Finalement, permis à points ou non, l’enjeu est beaucoup plus important que la perte du précieux bout de papier qui nous permet de rouler.
Aucune sanction, aussi forte soit-elle, ne donnera le résultat attendu, si chacun d’entre nous (y compris les piétons) ne se comporte pas de façon prudente et responsable afin d’éviter les drames qui, chaque année, touchent de nombreuses familles.
La volonté du gouvernement de rendre plus sûres nos routes, s’affiche par le nombre croissant de radars de contrôle de vitesse, qui poussent comme les petits champignons après l’orage. Cette initiative ajoutée à la mise en place du permis à points est très louable pour sanctionner l’indiscipline, et le « je-m’en-foutisme » des automobilistes.
A quand une mesure pour discipliner nos piétons et cyclistes ?

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