Depuis déjà quelques jours, un article en ligne du journal français Le Figaro intitulé “Insectes dans des glaces, bœuf dans des yaourts…: 12 produits épinglés par une ONG”, fait polémique. L’information a été depuis reprise par toutes les autres presses françaises et étrangères. Parmi ces produits, l’on retrouve ceux de la marque déposée Yoplait, représentée à Maurice par Maurilait, du groupe Eclosia. Pour rassurer ses consommateurs mauriciens, la filiale du groupe a émis un communiqué.
“Nous avons pris connaissance des articles de presse concernant les produits Yoplait en France. Nous souhaitons à ce sujet vous informer et vous rassurer que Maurilait Production Ltée n’utilise aucune gélatine dans la fabrication des produits Yoplait Maurice notamment pour répondre aux attentes multiculturelles du marché mauricien. Nos produits conviennent donc parfaitement aux végétariens. Merci pour votre intérêt, ainsi que pour votre confiance”, affirme Maurilait.
Le groupe ajoute, par ailleurs, que “la texture de nos yaourts est naturellement obtenue lors de la fermentation lactique pendant laquelle se forme un réseau de protéines laitières. Dans une île multiculturelle comme la nôtre, nous avons fait le choix d’une texture naturelle pour nos yaourts, même si cela peut signifier que nous perdons un petit peu en onctuosité. La composition détaillée des produits se trouve sur tous les emballages de nos produits, en accord avec la Food Act.”
Tout commence en France. C’est en milieu de semaine que la polémique enfle suite à la publication d’un article-choc de l’organisation indépendante Foodwatch. Présente en France, Allemagne et aux Pays-Bas, l’organisme milite pour plus de transparence dans le secteur alimentaire. Foodwatch publie, le 19 septembre, un article de mise en garde contre les géants de l’alimentaire français, notamment Yoplait, Orangina ou Cémoi. La nouvelle est vite reprise par les médias étrangers.
Le communiqué de Foodwatch indique que « les paniers de Yoplait 0% contiennent en effet de la gélatine de bœuf, mais ne l’indiquent pas clairement sur l’étiquetage qui mentionne juste “gélatine”. Yoplait doit renseigner la présence de bœuf sur son étiquetage ! C’est également le cas de L’Authentique Petit Ourson Guimauve de Cémoi et des Chamallows Haribo qui contiennent de la gélatine de porc, mais écrivent uniquement “gélatine”.
Foodwatch pointe également du doigt les indications sur l’emballage qui embrouillent les consommateurs. C’est, par exemple, le cas du mystérieux “shellac (E904)” – une sécrétion de cochenille asiatique — que l’on retrouve dans la glace Façon glacier, fraise & morceaux de meringue Carte d’Or (Unilever) ou encore sur les pommes bien rouges et luisantes Fuji, par exemple. Alors que rien, au rayon frais, ne laisse penser que les pommes ont été enduites de cette résine d’insectes.
Au rayon des bestioles peu ragoûtantes, l’Orangina rouge contient des carmins – un colorant issu de la cochenille. L’emballage du Comté AOP au lait cru bio chez Système U indique, lui, la présence de présure. Mais peu de consommateurs savent que cette présure provient en réalité de l’estomac de veaux abattus avant sevrage.”
Plus de peur que de mal, les acteurs de l’agroalimentaire locaux semblent ici veiller au grain ce qu’il y a dans nos assiettes !