POLICE—CID WESTERN DIVISION: Le transfert d’un chef inspecteur réclamé

Des policiers de différentes unités de la CID Western Division déplorent « l’attitude et le comportement » d’un chef inspecteur (CI) en place depuis quatre ans dans un poste des hautes Plaines-Wilhems, à qui ils reprochent « des abus d’autorité ». Résignés et ne sachant plus à quelle porte frapper, ils craignent des représailles de sa part. « Même des hauts gradés ont maintes fois tenté sous l’ancien régime de le faire transférer, en vain ». Ces policiers soutiennent que, récemment, lorsque le nouveau ministre de la Culture, Santaram Baboo, s’est rendu dans ce poste pour affaires, « ce Chef inspecteur l’a cavalièrement mis à la porte ».
Un groupe de policiers, dont des agents de la Criminal Investigation Division (CID) de la Western Division, monte au créneau pour dénoncer ce CI au nom des hommes et femmes placés sous sa responsabilité qui craignent des représailles. « Nous voulons être les porte-parole de nos collègues et les aider à retrouver de meilleures conditions de travail. Ce CI aurait clamé haut et fort que personn pa gagn drwa vey mwa isi ». Nos interlocuteurs s’expliquent : « Au sein de la CID, le plus gros du travail est réalisé sur le terrain avec des indics et des sources d’information multiples. Chaque jour, nous mettons en péril nos vies et nos carrières afin de pouvoir résoudre les nombreux cas qui nous sont soumis parce qu’il s’agit de notre engagement et de notre responsabilité envers la société. Or, ce Chef inspecteur ne quitte jamais son bureau e kan so bann zom desann lor terin, zame li al ar zot » .
L’attitude de ce chef inspecteur est critiquée par ces officiers. « Lors des interrogatoires, il ferme la porte de son bureau alors que quand il y a des reconstitutions en présence des médias il y va pour se faire bien voir et s’attirer la gloire du travail des autres ! » Et d’ajouter : « Il ne tient jamais de briefing avec les membres de son équipe, prend des décisions sans les consulter et impose son autorité. Ce n’est pas une ambiance saine ». Selon ces officiers, « depuis que ce CI est en place, le taux de crimes dans cette région est en hausse alors que nous avons pour mission de faire baisser le taux de larceny par 5 % chaque année ». La raison pour cette hausse serait que « cet homme peut avoir une formation de CID, mais il ne connaît pas la réalité du terrain. Li pa konn travay. Li ti dans CID East avan e laba ousi linn less move souvenir ! »
L’équipe actuelle de ce chef inspecteur s’acquitterait tant bien que mal de ses tâches, mais « il rend leur vie infernale et les harcèle pour un rien ». Ils poursuivent : « Ce CI prend un malin plaisir à humilier et dénigrer ses hommes, sans aucune raison. Lorsqu’un policier a un retard d’un jour ou deux pour soumettre un case, ce CI le rabroue grossièrement et brutalement devant le reste de l’équipe. Lorsqu’un policier est en congé et qu’il n’a pas soumis son dossier, il le fait revenir au poste pour le faire. C’est la même chose quand les policiers doivent se présenter en Cour pour les cas sur lesquels ils ont travaillé : il les appelle à chaque heure pour savoir quand ils comptent retourner au poste. Cette situation ne peut pas durer ! »
Les policiers rencontrés nous déclarent que « li tret so bann zom kouma lisien, li pa respekte zot e li kontan montre ki li enn intousab ». Ils font ressortir que sous le précédent gouvernement, « des hauts gradés au courant de cet état de choses avaient tenté de le faire transférer, mais en vain ». Ceci, soutiennent-ils, « parce que ce CI bénéficie d’une grande protection de la part d’une association socioculturelle basée à Quatre-Bornes ainsi que d’un haut gradé du CCID ».
Ce type de comportement provoque un « énorme découragement au sein de son équipe », expliquent encore ces policiers. « Plusieurs membres de ce poste de police ont carrément préféré partir que de subir ces abus de pouvoir. Le reste de l’équipe est fortement démotivé et n’a plus le coeur à l’ouvrage ». La démarche de ce groupe de policiers s’explique du fait qu’ils ne savent plus à quelle porte frapper. « Ce sont des hommes et des femmes committed qui aiment leur travail. Ils le font avec beaucoup de sérieux et espèrent seulement que le nouveau régime en place sera à leur écoute et les aidera à retrouver un peu de dignité dans leur service ».

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