POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE : CT Power, le CEB entérine le PPA amendé

La réunion spéciale du conseil d’administration du Central Electricity Board (CEB) d’hier matin a avalisé le Power Purchase Agreement revu et corrigé pour le projet de centrale thermique de 100 MW de Pointe-aux-Caves. Cette décision est intervenue comme il fallait s’y attendre après les délibérations tumultueuses du mercredi 18 décembre. L’accord avec les promoteurs de la Malaisie de CT Power (Mauritius) Limited a également été paraphé par la même occasion.
Ce développement ouvre la voie au démarrage de cet important chantier dans la région d’Albion au cours du premier semestre de cette année et l’éventuelle connexion de CT Power sur le réseau national d’électricité au plus tôt vers la fin 2016. 
Cette décision du CEB représente un véritable coup dur pour les militants anti-charbon, qui avaient cru jusqu’au bout que les recommandations de la National Energy Commission, privilégiant l’exploitation de sources d’énergie renouvelables par rapport au charbon, allaient avoir préséance sur la prise de position du CEB en faveur de CT Power (Mauritius) Ltd. La question du coût du KW/h demeure encore au centre du débat. Le président du conseil d’administration du CEB, Balraj Narroo, qui a confirmé officiellement la conclusion de cet accord, a révélé que le coût varierait entre Rs 4,50 et Rs 5 l’unité. Mais les détails de l’accord devraient confirmer si le prix annoncé comprend les « financial risks » assumés par le CEB avec l’importation du charbon exclusivement d’Afrique du Sud pour le compte du CEB.
Toutefois, Balraj Narroo s’est appesanti sur le fait que le projet de centrale thermique de charbon de CT Power « est en droite ligne avec la politique énergétique prônée par le CEB pour les prochaines dix années ». Il a ajouté que les frais de construction d’une jetée à Pointe-aux-Caves pour le débarquement du charbon à proximité de la centrale, évitant le transport par la route à partir du port, sera à la charge du CEB. Le coût de cet aspect du projet est estimé à Rs 600 millions.
Au terme de l’accord intervenu hier, les travaux devront démarrer au début de l’année prochaine une fois le montage financier avec les banques commerciales et institutions financiers, pour un montant d’au moins Rs 6 milliards, mis au point.

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