POLLUTION SONORE: Quand la police refuse secours à des citoyens !

Autrefois le bras armé du ministère de l’Environnement pour faire respecter les lois relatives à la protection de l’Environnement, la police de l’Environnement a-t-elle été réduite à n’être qu’un dogue sans dents ? C’est ce que pensent d’honnêtes citoyens qui, le week-end dernier, ont vainement recherché protection auprès de cette unité de la police. En est-on réduit à devoir prendre la loi dans nos mains, se demandent-ils.
Cette famille des Plaines-Wilhems pensait naïvement pouvoir passer un week-end paisible dans un bungalow à Flic-en-Flac, loin des fureurs des villes. D’autant qu’ils voulaient fêter, dans l’intimité, l’anniversaire d’un des leurs. Ils emménagent donc dans un bungalow au Morcellement De Chazal vendredi après-midi. La fraîcheur crépusculaire de cette fin d’après-midi d’un début d’été laisse présager une soirée sereine.
« Nous avons effectivement passé une bonne soirée à nous raconter des histoires d’antan, entre autres, d’autant que mes vieux parents étaient des nôtres », raconte cette dame sous le couvert de l’anonymat. Elle avait laborieusement économisé ses sous pour payer à sa famille un moment de dépaysement et de relaxation.
« Malheureusement, c’était sans compter sur l’incivilité de quelques énergumènes, qui, en début de soirée samedi, ont emménagé dans le bungalow à côté du nôtre », se désole notre interlocutrice.
Alors que les invités de notre interlocutrice arrivaient, ceux d’à côté ont commencé à mettre leur sono à fond. « On ne pouvait même plus s’entendre parler à l’intérieur de notre bungalow ! », raconte-t-elle. « Mon époux est sorti pour leur demander de baisser leur sono, afin que nous aussi nous puissions au moins entendre la musique de fond qu’on voulait mettre pour nos hôtes ».
Peine perdue, selon notre interlocutrice. « Nous avons dû faire contre mauvaise fortune bon coeur et nous avons continué notre barbecue comme si de rien n’était, nous contentant de leur musique techno qui jouait à tue-tête ! ».
Vers 22 h, les invités prennent congé de leurs hôtes, qui après un rangement sommaire, s’apprête à se reposer du sommeil du juste. « Comme ces voisins d’un soir avaient mis leurs énormes hauts parleurs dehors, c’était comme si la musique était dans notre chambre même ! »
Vers trois heures du matin, n’en pouvant plus, la dame téléphone à la police de Flic-en-Flac. « On m’a écoutée poliment, en me rassurant qu’on allait envoyer une patrouille ! Mais cette patrouille de police n’est jamais passée et des pétarades du pot d’échappement d’une voiture sont venues s’ajouter au boucan des hauts parleurs ! » La dame aura appelé cette nuit la police de Flic-en-Flac plus d’une fois, mais les policiers n’ont daigné se déplacer, déplore-t-elle.
Vers quatre heures du matin, la musique a cessé, poursuit notre interlocutrice. « Ce n’était qu’une accalmie, car dès six heures cette musique tonitruante a repris de plus belle », s’indigne la dame. « Mon époux est sorti leur parler plusieurs fois et il n’a eu que des ricanements moqueurs en retour de la part de ces jeunes ! »
De guerre lasse, l’époux téléphone à la police de l’Environnement vers les 9 h dimanche matin. « À la dame qui, au bout du fil, a pris l’appel, je lui ai d’abord demandé si elle entendait cette musique qui cassait les tympans. Elle a acquiescé… avant de dire qu’elle était seule, qu’il n’y avait personne d’autre de garde et qu’elle ne pouvait que téléphoner à la police de Flic-en-Flac pour aller voir ! », raconte pour sa part l’époux.
Une vingtaine de minutes après, un policier de Flic-en-Flac a effectivement téléphoné. « Déclinant mon offre de venir le chercher ou un autre de ses collègues pour venir constater cette pollution sonore, il nous a assuré qu’une patrouille était déjà dehors et qu’elle allait venir voir ! », ajoute l’époux.
« Personne n’est jamais venu ! et il a fallu que mon époux aille personnellement crier sa colère à ces gens pour qu’enfin ils comprennent qu’ils dépassaient les bornes… ils ont alors baissé un tout petit peu le son ! », poursuit la dame.
« Tout cela a ruiné notre quiétude ! », s’indigne la dame. « La police a refusé de nous porter secours ! Est-on dans un pays de droit ou Maurice est-elle réduite à un pays ou règne la Loi du Talion, où seuls les plus forts survivent faute de la protection de la loi ? », commente notre interlocutrice.

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